Le groupe public pétrolier algérien Sonatrach a annulé un contrat avec la société britannique Sunny Hill Energy pour exploiter un champ gazier du sud de l’Algérie, a annoncé jeudi le groupe britannique, qui réclame des réparations d’un milliard de dollars devant la justice.
Sonatrach a mis fin au contrat noué avec Sunny Hill Energy pour exploiter en partenariat ce site qui se situe à 1 100 kilomètres au sud-est d’Alger et dans lequel la société britannique dit avoir investi des centaines de millions de dollars, selon un communiqué.
Sunny Hill Energy, qui détient 38,25% des parts du projet Ain Tsila, affirme que le géant pétrolier n’a proposé aucune compensation financière.
L’entreprise britannique conteste la décision et a l’intention de saisir la justice pour récupérer les montants perdus, soit 1 milliard de dollars (835 millions d’euros) selon ses estimations.
«Sonatrach a agi de manière agressive et irrationnelle. Cette expropriation est le type de geste attendu de la part du Venezuela d’Hugo Chavez mais pas d’un pays comme l’Algérie», déclare Angelo Moskov, président de Sunny Hill, cité dans le communiqué.
Il affirme que cette mesure va à l’encontre des efforts de l’Algérie pour attirer des investissements étrangers. Le dirigeant assure que sa société a respecté les engagements de son contrat dans cette co-entreprise avec Sonatrach.
La fin de ce contrat est d’autant plus dommageable pour Sunny Hill que ce champ gazier, qui est en développement, est pour l’heure son seul actif.