Zakaria Moumni est soupçonné d’avoir demandé plusieurs millions d’euros à un émissaire de Rabat, en 2013, pour mettre fin à son supposé activisme. Cette rocambolesque affaire avait éclaté en décembre 2021.
Zakaria Moumni a réclamé cinq millions d’euros et une rétribution mensuelle pour mettre fin à ses activités nuisibles. Il s’était ensuite vu remettre une enveloppe renfermant 10 000 euros en coupures. L’ex-capitaine de l’armée Mustapha Adib a dévoilé récemment une information encore une plus troublante en affirmant que Adil Lamtalsi, un ressortissant franco-marocain condamné à dix ans de prison au Maroc pour trafic de stupéfiants ainsi que le criminel sanguinaire proche du Polisario Naâma Asfari qui purge une peine de trente ans de prison, ainsi que sa femme, Claude Mangin, réputée proche de la présidente de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), Régine Villemont, ont tenté d’empoisonner les relations franco-marocaines, et non pas Zakaria Moumni.
L’ancien champion Adil Belgaid, qui s’est confié au site français Mondafrique sur le scandale Zakaria Moumni, dénonce «la persistance de Moumni à [l]’affubler fallacieusement de la qualité d’émissaire du roi», affirmant que le fameux hacker, Chris Coleman, «n’est qu’un avatar des services secrets français». Pour lui, «la divulgation des documents par ce hacker, en 2014, l’année même où Moumni a porté plainte contre les autorités marocaines, révèlent sans l’ombre d’un doute, l’espionnage honteux auquel s’adonnait (ou s’adonne encore) la France, contre l’un de ses alliés les plus fidèles, le Maroc.»
Zakaria Moumni a été condamné à trois ans de prison ferme pour escroquerie. Deux ressortissants marocains se seraient plaints qu’il leur a soutiré 2 800 euros, en échange de la promesse d’un travail en Europe. Il a été libéré en 2012 après avoir bénéficié d’une grâce du toi Mohammed VI.
M. Belgaid confirme son «amour» du Maroc qui «fait partie de [s]on ADN, contrairement à d’autres qui ont choisi de renier publiquement la nationalité de leur pays d’origine, en déchirant leur passeport en direct sur la télévision française comme l’a fait, toute honte bue, Zakaria Moumni. Ces renégats ont choisi de se jeter dans les bras des milieux hostiles aux intérêts de leur pays d’origine, pour extorquer des fonds.»
«Binational certes, je dois constater les attaques menées contre le Maroc depuis Paris. On a assisté hélas à un acharnement des médias français contre les services de sécurité marocain. Cet été, de nombreuses accusations ont été portées contre le Maroc dans le cadre de l’affaire Pegasus, le logiciel espion israélien, sous le couvert quelques officines humanitaires», a-t-il dit à Mondafrique.
S’agissant d’une possible campagne de désinformation menée par la France dont Zakaria Moumni serait un de ses rouages ; Adil Belgaid a jugé l’hypothèse «plausible». «Zakaria Moumni devrait nous dire en toute honnêteté dans quelles circonstances il aurait pu être approché par les services français pour dénigrer les institutions marocaines. Ce qui n’empêche pas ces derniers de chasser aujourd’hui le boxeur comme un kleenex. Le fait que Moumni réclame aujourd’hui l’asile politique au Canada, en alléguant que la France n’est pas en mesure d’assurer sa sécurité, montre bien, qu’il existe un casus belli, entre Moumni et la France. Peut-être a-t-il tenté de faire chanter les services français et de leur extorquer des fonds. C’est une hypothèse», a-t-il tonné.