Des violences ont éclaté samedi à Charlottesville en Virginie, entre des participants à un rassemblement de mouvements d’extrême droite et leurs opposants. 35 personnes ont été blessées et une personne a été tuée, une militante anti-raciste de 32 ans, par un véhicule lancé volontairement sur la foule.
Deux policiers ont également trouvé la mort dans l’accident de leur hélicoptère présent pour sécuriser les rues de Charlottesville.
Ce drame a entrainé de nombreuses réactions. A commencer par celle du président américain.
« Nous condamnons dans les termes les plus forts possibles cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties », a-t-il déclaré depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il passe ses vacances.
Ajoutant qu’il fallait mettre fin aux divisions mais sans se prononcer sur la responsabilité d’un camp ou d’un autre et sans clairement condamner les mouvements suprémacistes blancs. Il met ainsi les deux parties au même plan.
Cette attitude a été immédiatement dénoncée par ses opposants et a provoqué un malaise chez les Républicains. Certains y voient une stratégie du président américain pour ne pas s’en prendre à des mouvements qui ont permis son élection.
Pour rappel, ce rassemblement unitaire de la droite radicale américaine réunissant des néo-nazis, suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan (KKK) ou encore la droite alternative avait été interdit par les autorités alors que des violences s’étaient multipliées tout au long de la journée.
Face à eux, des manifestants anti-racistes. Des témoins rapportent alors que quand le cortège marchait dans la rue, une berline de couleur sombre leur a foncé dessus, par l’arrière. Il a percuté un second véhicule qui en a embouti un troisième.
À noter qu’un suspect a été interpellé. Il s’agit de James Alex Fields Jr, 20 ans, originaire de l’Ohio. Il a été inculpé pour « meurtre », « blessures » et « délit de fuite ».