Le chef du gouvernement vient d’annoncer la formation du nouvel exécutif qui comprend au total 14 membres. Une bonne nouvelle pour les citoyens contribuables qui voient dans ce nombre réduit la volonté des élus de réduire le train de vie de l’Etat et de respecter surtout leurs voix.
Autre caractéristique de ce nouveau gouvernement, la présence de femmes (5) contre 8 hommes en plus du chef du gouvernement.
Il s’agit bien sûr du nouveau gouvernement espagnol qui a été mis sur pied vendredi soir après plus de dix mois de blocage.
Dans un pays qui compte prés de 47 millions d’habitants et un parlement de 350 membres (chambre des représentants), le nombre réduit des ministres se veut un signe que les espagnols ont vite capté et apprécié.
Et si au Maroc on faisait la même chose? pour un pays d’à peine 34 millions d’habitants (d’après eux), est-il vraiment nécessaire d’avoir un gouvernement qui frôle les 40 membres et un parlement de 395 députés qui d’ailleurs ne remplissent les gradins que lorsque le roi vient s’adresser à eux.
Prés d’un mois après les résultats du scrutin législatif du 7 octobre dernier, le chef du Gouvernement désigné n’arrive pas encore à former son équipe et semble ainsi trouver du plaisir à faire durer le suspense, si suspense il y a, ou subit-il des pressions. Les marocains, du moins, ceux qui se sont rendus aux urnes, attendent, non pas avec impatience, mais avec curiosité ce que Benkirane leur réserve comme surprise. Ils espèrent qu’il ne fera pas comme la dernière fois en 2011 à savoir tenter de satisfaire les caprices de toute cette pléthore de partis qui se ruent vers les maroquins. Le comble c’est qu’une fois devant les micros, leurs dirigeants entonnent la même chanson. Si on participe (au nouveau gouvernement) « c’est pour l’intérêt du pays ».
D’aucuns diront que le nombre des ministres, avec leurs salaires, leurs indemnités logements voitures etc.. n’est pas aussi important que ça et que le budget de l’Etat ne se trouve pas affecté outre-mesure par une pléthore de ministres qui empiètent sur les taches des uns et des autres, qui arrivent difficilement à cadrer dans la photo souvenir, et dont les marocains ne retiennent presque jamais leurs noms, encore moins leurs fonctions, à part quelques uns d’entre eux.
Un tel argument qui veut que cela ne coûte pas grand chose aux contribuables, est vite balayé d’un revers de la main car ce qui compte, en plus d’une économie sur le budget, c’est la symbolique, le signal qu’on adresse aux marocains obligés d’année en année de serrer la ceinture.
La question qui se pose: si ça marche en Espagne, pourquoi pas au Maroc?






