Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, a comparu ce mercredi 26 juillet, comme témoin clé du procès Gürtel, portant sur des faits de corruption qui impliqueraient le Parti populaire (PP) dont il est issu. Une première en Espagne pour un chef du gouvernement en exercice.
Il a en effet été interrogé comme témoin en tant que vice-secrétaire général du Parti populaire (PP), fonction qu’il occupait lorsque les faits présumés ont eu lieu – entre 1999 et 2005 – avant qu’il ne devienne président de la formation conservatrice en 2004.
« Je n’ai jamais entendu parler de rien car, comme je l’ai dit, je n’ai jamais été responsable des finances du parti », a assuré Mariano Rajoy, qui ne risque rien d’un point de vue pénal.
Le chef de l’exécutif espagnol a également affirmé, à plusieurs reprises, qu’il assurait à l’époque des fonctions strictement politiques au sein du PP et qui n’avaient pas de lien avec les affaires comptables.
« Je n’ai jamais été au courant d’un quelconque financement illégal » au sein du PP, a-t-il dit, qualifiant de « totalement fausses » les informations sur le paiement de primes non déclarées au fisc au profit de responsables de sa formation politique.
Rajoy a déclaré, en outre, qu’il n’a jamais été au courant des tâches assumées par l’ex-trésorier du PP, Alvaro Lapuerta.
Pour rappel, L’affaire Gürtel, dévoilée en 2007 par le quotidien espagnol El Mundo, et dont le procès est ouvert depuis octobre 2016, compte 37 prévenus.Au cœur du soupçon : des pots-de-vin versés par des entreprises gérées par l’homme d’affaires Francisco Correa à des élus et des responsables du PP, dont l’ex-trésorier du parti Luis Barcenas, en échange de juteux contrats publics.