C’est l’une des principales revendications qui secouent le pays depuis trois semaines. Le gouvernement chilien s’est dit d’accord dimanche pour « ouvrir la voie à une nouvelle Constitution » via une assemblée constituante. Le Congrès sera chargé de la rédaction du texte qui devrait ensuite être soumis à référendum.
C’est une victoire pour les manifestants. Au Chili, le gouvernement a accepté dimanche la rédaction d’une nouvelle Constitution pour remplacer l’actuelle datant de la dictature militaire d’Augusto Pinochet. Le ministre de l’Intérieur a déclaré que le président Sebastian Piñera, les membres du gouvernement et leurs alliés politiques ont convenu que le Congrès devait mener le projet d’écriture de la nouvelle Constitution. Le texte devrait ensuite être soumis à un référendum. Aucun calendrier sur le processus de rédaction du nouveau texte n’a été donné par le gouvernement. Gonzalo Blumel a indiqué qu’il débuterait rapidement.
A noter que cette annonce a pour but de répondre au vaste mouvement de contestation, souvent violent, né de l’annonce le 6 octobre de la hausse du prix des titres de transport. La mesure, suspendue depuis, a alimenté la grogne contre les inégalités sociales et le coût élevé de la vie. Au moins 20 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation, qui constitue la plus grande crise traversée par le Chili depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet en 1990. Plus de 7.000 personnes ont été placées en détention.