Avec la signature, vendredi à Santiago par les partis politiques de la majorité et de l’opposition, d’un accord politique ouvrant la voie à l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum en avril 2020, le Chili commence à entrevoir une sortie de la crise sociale ayant éclatée le 18 octobre dernier.
Grâce à ce consensus, fruit de plusieurs heures de tractations et de négociations entre la coalition majoritaire et les partis de l’opposition, un “Accord pour la paix et la nouvelle Constitution” a été trouvé, malgré le boycott du Parti communiste chilien qui n’a pas participé aux négociations. En vertu de ce document consensuel, deux questions seront posées aux Chiliens en avril prochain lors d’un premier référendum, à savoir, la révision ou non de l’actuelle Constitution et, le cas échéant, le choix de la méthode pour rédiger une nouvelle Loi fondamentale.
Cette dernière question devra déterminer quel organe rédigera la future Constitution, soit un congrès mixte, comme soutenu par la coalition gouvernementale “Chile Vamos, qui sera composé à parts égales de membres élus à cette fin et de parlementaires en exercice, soit une assemblée constituante intégralement composée de membres élus à cette fin, comme le préconise l’opposition.
Rappelons que depuis le 18 octobre, des manifestations, émaillées d’actes de pillage et de destruction de biens et de propriétés privés et publics, ont éclaté au Chili pour protester contre une hausse du prix des tickets de métro en heure de pointe, faisant 22 morts et des milliers de blessés et de détenus.