Le Gouvernement chinois, à travers le Bureau de l’information du conseil des affaires d’Etat, a récemment publié un rapport traitant des violations des droits de l’homme aux Etats-Unis.
A travers ce rapport intitulé « Chronologie des violations des droits de l’homme aux Etats-Unis d’Amérique au titre de l’année de 2015 », le gouvernement chinois réagissait ainsi et de manière sévère au rapport du Département d’état américain. Le document s’attarde notamment, sur les agressions perpétrées par les services de police a l’égard de la population, la discrimination raciale, la restriction des libertés et l’encombrement des prisons.
Il cite le « Washington Post », selon lequel près de 990 personnes sont tombées sous les balles de la police au cours de l’année 2015 (dont 76 en janvier, 77 en février, 92 en mars, 84 en avril, 71 en mai, 65 en juin, 104 en juillet, 94 en août, 80 en septembre, 82 n octobre, 76 en novembre et 89 en décembre), précisant que la majorité de ces victimes sont hispaniques, noirs, vieillards ou des malades mentaux et non armées.
Le rapport met également l’accent sur la discrimination dont fait l’objet la population afro-américaine lors des opérations d’embauche, ce qui fait que le taux de chômage au sein de cette composante de la société représente le double de celui enregistré chez le reste de la population américaine.
Le document fait état de plaintes reçues par le Département d’état américain de la part d’étudiants asiatiques, affirmant avoir été victimes de discrimination lors des entretiens de sélection aux universités américaines.
Traitant de l’espace des libertés, ce rapport se réfère à « CNN » pour mettre en avant la détérioration de la liberté de la presse depuis 2009, levant ainsi le voile sur les pratiques américaines en matière d’enregistrement des appels internationaux des américains bien avant le 11 septembre 2001, et en corroborant ce constat par des statistiques selon lesquelles, entre 2002 et 2006, le FBI a recueilli des milliers d’informations sur les appels téléphoniques de citoyens américains.
Le rapport traite par ailleurs de la question de la torture et des traitements inhumains. Il cite à ce sujet, Juan Mendez (rapporteur spécial de l’ONU sur la torture) selon lequel, les Etats-Unis ont participé et participent toujours, dans d’autres pays, à des opérations de torture, d’abus et de maltraitance des détenus. Il critique également l’encombrement que connaissent les prisons dans ce pays notant au passage le nombre surprenant de personnes placées en garde à vue (près de 23 millions) et les cas de viols commis à l’encontre des détenus par les gardiens de prisons américains.
Concernant le port d’armes aux Etats-Unis, le document cite également le FBI selon lequel, en 2015 1.165.383 crimes violents se sont produits à l’échelle nationale en 2014, dont 14.249 meurtres, 84.041 viols, 325.802 vols et 741.291 agressions graves.
Evoquant les interventions militaires américaines en Irak et en Syrie, le rapport précise que le suivi des frappes aériennes au Moyen-Orient, entre les mois d’août 2014 et décembre 2015, fait ressortir que les USA ont mené 3965 bombardements aériens en Irak et 2823 en Syrie, causant selon des estimations, entre 1695 et 2239 morts civils.
Ce rapport met, par ailleurs, l’accent sur les dégâts importants en terme de pollution de l’environnement qu’engendre la présence des bases militaires américaines de par le monde, estimées actuellement à 900 (avec les contingents de l’ordre de 190 000 militaires et 115 000 autres personnes), notamment en ce qui concerne l’émission des substances toxiques provenant de l’explosion de bombes.