À la suite de la sortie au cinéma de la comédie irrésistible qui raconte l’incroyable (mais vraie) rencontre entre le président mal-aimé « Nixon » et le king « Elvis » qui s’est mis en tête de sauver l’Amérique, Jerry Schilling, l’ami et aide de camp de The King revient sur ce 21 décembre 1970. Date à laquelle le pionnier du rock’n’roll rencontra le président américain dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.
» Cher Monsieur le Président, je tiens d’abord à me présenter. Je suis Elvis Presley, je vous admire et j’ai un grand respect pour votre fonction. J’ai parlé avec le vice-président Agnew, à Palm Springs, il y a trois semaines et je lui ai fait part de mon inquiétude au sujet de notre pays. Les junkies, les hippies, le mouvement radical Students for a Democratic Society, les Black Panthers ne me considèrent pas comme leur ennemi ou, selon leurs termes, le représentant de l’ordre établi. Moi, j’appelle cet ordre établi l’Amérique et je l’aime. Monsieur, je peux et je vais me mettre au service de notre pays pour qu’il s’en sorte. »
C’est dans ces termes étranges, griffonnés sur du papier à en-tête d’ American Airlines, que commence la lettre de motivation la plus surprenante de l’Histoire ! Nous sommes le 20 décembre 1970, en plein vol Los Angeles-Washington, et Elvis Presley écrit à Richard Nixon. Pourquoi ? Parce qu’il veut devenir agent du FBI. Oui, vous avez bien lu, non, ce n’est pas une blague.
» J’ai mené des recherches approfondies sur la toxicomanie et les techniques de lavage de cerveau des communistes, et je baigne dans ce milieu « , justifie-t-il.
Jerry Schilling était lui aussi présent lors de cette fameuse rencontre qui, alors qu’elle n’était qu’un projet du king, lui avait semblé tellement hypothétique. « Je n’ai jamais pensé que nous aurions accès au bureau ovale. Je n’ai plus jamais sous-estimé Elvis après ce jour-là », se remémore-t-il.
Dans le film réalisé par Liza Johnson, les rôles d’Elvis et de Nixon sont interprétés par un duo de tonnerre Michael Shannon et Kevin Spacey.