Josep Borrell, haut-représentant européen pour les affaires étrangères a souligné, lundi 14 octobre, que les États membres du bloc européen ont réitéré l’importance de l’«amitié profonde» qu’ils entretiennent avec le Maroc ainsi que leur volonté d’élargir la coopération avec Rabat.
En évoquant la décision de la CJUE, le chef de la diplomatie européenne a insisté sur le «haut degré de valeur» attribué aux relations avec le Maroc, affirmant que ce lien est «ancien, vaste et profond.»
«Nous avons établi une amitié profonde [avec le Maroc] et coopérons dans de multiples domaines, et nous souhaitons poursuivre et élargir cette coopération dans les mois à venir», a déclaré Borrell lors d’une conférence de presse à Luxembourg, à l’issue d’une réunion ministérielle. Rabat, lui, compte «entamer une nouvelle phase dans l’expansion de ses relations économiques et commerciales, en se tournant résolument vers des partenaires extra-européens, à l’instar de Moscou», comme nous l’avions indiqué en exclusivité.
Par ailleurs, les relations intra-africaines occupent une place de choix dans cette stratégie d’ouverture marocaine. En plus, le royaume compte multiplier les accords bilatéraux et les échanges commerciaux avec des géants économiques comme la Chine, la Russie et l’Inde. L’idée du Maroc est d’entériner une réorientation partielle vers d’autres horizons économiques et de s’affirmer comme un pôle incontournable qui ne se limite plus aux marchés traditionnels.
«Cette ouverture vers de nouveaux marchés extra-européens reflète l’ambition du Maroc de se positionner comme une plaque tournante du commerce international. En multipliant les partenariats et en scrutant de nouveaux marchés, Rabat s’assure non seulement une bonne prestance face aux fluctuations des relations internationales, mais aussi une croissance durable et inclusive à long terme», nous a confié une source diplomatique.