L’annonce émane de l’Organisation météorologique mondiale, ajoutant que la décennie 2010-2019 figurera parmi les décennies les plus chaudes enregistrées depuis 1850.
L’année 2019 et la décennie qu’elle conclut auront été exceptionnelles sur le plan du climat : selon l’ONU, on peut parler de «chaleur exceptionnelle» pour les définir. «L’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines», fait savoir l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU, à l’occasion de la COP25 à Madrid.
«2019 devrait se placer au deuxième ou troisième rang des années les plus chaudes jamais enregistrées» depuis 1850, date à laquelle ont débuté les relevés systématiques de températures. « 2016, qui a débuté avec un épisode El Niño d’intensité exceptionnellement forte, reste l’année la plus chaude », précise l’OMM en référence au courant équatorial chaud du Pacifique.
Selon l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), plus de 10 millions de personnes ont été déplacées dans leur propre pays au premier semestre, dont 7 millions à cause de catastrophes climatiques. Les inondations en sont la première cause, devant les tempêtes et les sécheresses. Les régions les plus touchées sont l’Asie et le Pacifique.
Sur dix mois, en 2019, la température moyenne mondiale a été plus élevée d’environ 1,1 °C en comparaison avec la période pré-industrielle. Ce réchauffement est à lier à des «niveaux de CO2 (qui) ont continué d’augmenter en 2019», selon des données en temps réel sur un certain nombre de sites. 2019 s’inscrit dans la décennie 2010-2019 qui est «presque certainement» la plus chaude jamais enregistrée.
Au rythme actuel, la température pourrait grimper jusqu’à 4 ou 5 °C d’ici à la fin du siècle. Et, même si les États respectent leurs engagements actuels, la hausse du mercure pourrait dépasser 3 °C quand l’accord de Paris de 2015 prévoit de limiter le réchauffement climatique mondial bien en dessous de 2 °C, voire à 1,5 °C.