Les militants écologistes d’ « Extinction Rebellion » ont entamé lundi deux semaines d’actions coups de poing à travers le monde, à Londres, Sydney, New York ou encore Paris, pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise climatique, entraînant des centaines d’arrestations.
Loin des manifestations monstres de septembre générées par le mouvement inspiré par Greta Thunberg, les actions d’Extinction Rebellion, mouvement né en 2018 au Royaume-Uni qui prône la désobéissance civile, se sont limitées à quelques centaines de manifestants, tentant souvent de frapper les esprits en bloquant un axe majeur de circulation.
A Londres, où Extinction Rebellion a multiplié les actions choc ces derniers mois, des centaines de manifestants ont entrepris de bloquer Westminster, où sont concentrés les lieux de pouvoir, et menaient des actions sur plusieurs sites, dont le pont qui fait face à Big Ben, fermé à la circulation automobile.
Sur les centaines de manifestants impliqués dans les diverses actions menées dans la capitale britannique, 276 ont été arrêtés, a indiqué en fin de journée la police londonienne. Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs capitales européennes comme Paris, Madrid, Amsterdam, Berlin ou Vienne. Quelque 75 personnes ont été interpellées à Vienne pour avoir bloqué une des principales artères du centre-ville.
A New York, environ 200 militants vêtus de noir ont mis en scène une « marche funèbre ». Entourant des cercueils de carton symbolisant les victimes du changement climatique, parfois couverts de faux sang, ils ont marché de la pointe de Manhattan jusqu’à la Bourse de Wall Street, où ils se sont allongés au milieu de la rue. Une trentaine d’entre eux ont été interpellés.
Au Canada, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué des ponts autoroutiers dans au moins trois villes: Toronto, Halifax et Edmonton. D’autres actions étaient attendues dans la journée à Vancouver et Victoria.
D’autres manifestations de quelques dizaines de manifestations ont eu lieu à des milliers de kilomètres de là, notamment au Cap et à Buenos Aires.
En Australie, les militants prévoyaient des événements comme la promulgation de la disparition des abeilles, un défilé nu ou un cortège funèbre pour la planète.
Extinction Rebellion est né au Royaume-Uni fin 2018 à l’initiative d’universitaires notamment, inspiré par la stratégie de lutte pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1960.
Le mouvement s’est étendu grâce aux réseaux sociaux et revendique aujourd’hui 500 groupes dans 72 pays. Ses actions doivent se poursuivre dans les jours qui viennent.
A Londres, le mouvement espère rassembler 20.000 à 30.000 personnes sur deux semaines, soit cinq fois plus qu’en avril dernier, où les activistes avaient mené pendant 11 jours des actions perturbant la circulation, donnant lieu à plus de 1.100 arrestations.