Le monde doit accélérer sa préparation aux conséquences « inévitables » du changement climatique, adaptation qui présente en outre des opportunités économiques, a plaidé mardi une commission internationale co-dirigée par l’ex-secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
« S’adapter maintenant », plaide l’étude de la Commission globale sur l’adaptation, créée en 2018 à l’initiative des Pays-Bas, rejoints par 19 autres pays. « Nous sommes la dernière génération qui peut changer le cours du changement climatique, et la première qui doit vivre avec ses conséquences », a déclaré Ban Ki-moon lors de la présentation du rapport à Pékin.
« Remettre à plus tard et payer, ou planifier et prospérer », a résumé M. Ban quant au choix qui s’impose à l’humanité, reprenant le slogan de la commission. Celle-ci est co-présidée par Bill Gates, fondateur de Microsoft et militant pour le climat, et Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale et pressentie pour devenir patronne du Fonds monétaire international (FMI).
Le rapport liste cinq domaines -systèmes d’alerte avancés, adaptation des infrastructures, améliorations agricoles, protection des mangroves, protection des ressources en eau- dans lesquels des investissements de 1.800 milliards de dollars pourraient générer « des bénéfices nets de 7.100 milliards ». « Les actions pour ralentir le changement climatique sont prometteuses, mais insuffisantes. Nous devons investir dans un effort massif pour nous adapter à des conditions désormais inévitables: hausse des températures, montée des océans, tempêtes plus fortes, pluviométrie plus imprévisible », résume le texte.
Selon le rapport, sans adaptation les rendements agricoles pourraient chuter jusqu’à 30% d’ici 2050, affectant principalement les petits fermiers.