Depuis le début du 20e siècle, le Maroc a connu une augmentation de sa température moyenne annuelle de l’ordre de +1,5°C.
Ce réchauffement, observé sur l’ensemble du territoire, est particulièrement marqué sur les 30 dernières années, avec une hausse de +0,42°C/décennie en moyenne depuis 1990, soit une valeur supérieure à la tendance moyenne sur l’ensemble des continents (+0,28°C/décennie 3), apprend-on du DEPF Policy Brief de décembre intitulé « Le Maroc à l’épreuve du changement climatique : situation, impacts et politiques de réponse dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture ».
Dans le même temps, un important déclin du cumul de précipitations a été observé, de l’ordre de -20% en moyenne annuelle entre 1960 et 2018. La diminution est particulièrement marquée en hiver, avec -24% entre décembre et février, contre -14% sur l’ensemble de la saison pluvieuse (octobre à mars).
Selon la même source, certaines zones ont pu connaître une augmentation de l’intensité des pluies, en particulier sur les façades maritimes méditerranéenne et atlantique. Cependant, la variabilité spatiale et temporelle des précipitations est très importante et selon les localités les tendances observées ne sont pas toujours statistiquement significatives. Le changement climatique se manifeste donc déjà au Maroc, avec un climat globalement plus chaud et sec et une extension vers le Nord du pays des zones arides à semi-arides, au détriment des zones semi-humides.