« En 2017, le délai moyen de paiement serait de 99 jours, contre 82 en 2016 », a relevé Coface, l’entreprise spécialisée dans la protection contre les impayés, dans une enquête publiée ce vendredi 29 septembre.
L’enquête réalisée par l’économiste Sofia Tozy, sur les comportements de paiement au Maroc, dont l’objectif est de suivre l’évolution des délais et des retards de paiement, a précisé qu’alors que « plus de 30% des entreprises interrogées affirmaient en 2015 que le temps entre l’émission de la facture et l’encaissement se situait entre 30 et 60 jours, cette part a décru à 24% en 2016 et 11% en 2017 ».
En outre, les entreprises interrogées par Coface sur leurs anticipations des comportements de paiement pour les six prochains mois ont affirmé un allongement des délais de paiement en 2017 et ce, quels que soient le secteur d’activité, la taille et le type d’entreprises. Un constat qui diffère nettement de ce qui a été présenté dans les enquêtes précédentes.
Contrairement à l’année 2016 qui s’est caractérisée par une croissance économique faible de 1,4%, 2017 devrait se présenter sous de meilleurs hospices avec une croissance qui devrait dépasser 4%. Toutefois, la question des délais et des retards de paiement n’a jamais était aussi présente dans l’actualité.
Après tout, la mise en application de la nouvelle loi 49-15 visant à étoffer le cadre réglementaire régissant les délais de paiement au Maroc est venue alimenter le débat. Le texte prévoit, entre autres, de réduire la durée légale entre l’émission de la facture et le paiement définitif à 60 jours.
Par conséquent, les délais observés sont donc loin des 60 jours préconisés par le nouveau cadre réglementaire, mais cet allongement pourrait être « temporaire et s’expliquerait par des facteurs conjoncturels », selon l’enquête.