Les autorités colombiennes ont arrêté et inculpé une sixième personne accusée d’implication dans une attaque qui a fait trois morts, deux policiers et un civil, le 14 décembre à l’aéroport Camilo Daza de Cúcuta, à la frontière avec le Venezuela.
Le parquet a confirmé, mercredi, l’arrestation d’un homme qui vient s’ajouter aux cinq personnes interpellées lundi dernier dans le département d’Antioquia (nord-ouest).
Le procureur général de la Nation, Francisco Barbosa, avait assuré qu' »en treize jours, dans le cadre d’une opération rapide, les cinq auteurs matériels avaient déjà été appréhendés » et que, selon les enquêtes, l’attaque avait été ordonnée par les dissidents du 33e Front des ex-guérilleros des FARC » (Forces armées révolutionnaires de Colombie).
« Le parquet les a inculpés des crimes d’homicide et de tentative d’homicide aggravé, de terrorisme et de fabrication, trafic et port d’armes, de munitions à usage restrictif et exclusif des forces armées », a ajouté Barbosa.
Selon lui, les cinq personnes impliquées, trois hommes et deux femmes, « ont voyagé de Medellín à Cúcuta le 5 décembre » en compagnie d’une mineure qui était la fille de deux des détenus.
En juin dernier, l’explosion d’une voiture dans les installations de la trentième brigade de l’armée à Cúcuta a fait 36 blessés et quelques semaines plus tard, l’hélicoptère dans lequel se trouvait le président Iván Duque a été touché par plusieurs coups de feu alors qu’il opérait une approche à l’aéroport Camilo Daza, événements que les autorités ont attribué au Front 33.
Dans le Norte de Santander (nord), le département dont fait partie Cúcuta, s’activent des groupes de trafic de drogue, notamment les guérilleros de l’Armée de libération nationale (ELN) et les dissidents du 33e Front des FARC.