Comme à l’accoutumée, Dbibina se place en mode observateur et compte les coups et les points. La caravane Maroc avance et les aboyeurs de service sont de plus en plus hors service.
Aujourd’hui, Dbibina s’amuse en voyant les Cembrero, Lmrabet et leurs acolytes sombrer corps et âme. Cembrero, ou Sombre-héros, avale couleuvre sur couleuvre, mais sa langue est toujours fourchue et son obsession intacte.
Son combat contre le Maroc pour l’affaire Pegasus était perdu d’avance et aujourd’hui, il est en train de le perdre formellement. Pire, il l’a définitivement perdu.
Dbibina se souvient que Sombre-héros avait fait de cette affaire son cheval de bataille contre le Maroc, rappelant plus ou moins la lutte inutile et idiote de son ancêtre, monté sur son cheval, et attaquant des moulins. Sauf que Don Quichotte enfourchait Rossinante et Sombre-héros essaie de monter sur Pegasus et d’attaquer le Maroc ; le premier s’est crashé contre les moulins et le second contre la vérité.
Dbibina poursuit la comparaison, et comme Don Quichotte avait un serviteur un peu simplet, Sombre-héros a trouvé son larbin en la personne de Francisco Carrión. Les deux vouent une haine inexplicable au Maroc, et pour comprendre cette haine inexplicable, même les psychiatres les plus chevronnés renonceraient.
Dbibina est convaincu de cette folie de ces types, avec leurs acolytes marocains, au Maroc, en Espagne, en France, au Canada… En effet, bien que tout montre que le Maroc n’a pas et n’a jamais utilisé Pegasus comme il l’a toujours dit, eux continuent sur ce qui est devenu une obsession.
La justice espagnole a renoncé, la communauté du renseignement en Espagne a déclaré l’affaire sans suite, la présidence du gouvernement ne mentionne pas le Maroc parmi les pays qui espionnent l’Espagne, mais Sombre-héros et ses amis persistent et signent.
Et puis, voilà qu’un coup de théâtre arrive, et assomme notre ami Abdelhaq Sombre-héros ; un des éléments essentiels sur lequel il appuyait ses arguments s’est effondré. En effet, Apple a annoncé cette semaine avoir retiré sa plainte contre NSO devant un tribunal de Californie, pour des raisons saugrenues comme la crainte de devoir partager durant le procès des informations sur ses logiciels de surveillance ou encore parce que les progrès techniques rendraient inefficient tout jugement contre NSO…
La vraie raison est ailleurs : l’accusation contre des Etats ayant utilisé Pegasus ne tient pas car elle n’est fondée sur rien et NSO ne peut être ni poursuivi ni inquiété pour avoir aidé ces Etats à avoir utilisé Pegasus car ils ne l’ont jamais fait.
Apple a finalement compris ça, et a jeté l’éponge.
Mais le Maroc continue d’ailleurs de demander des preuves à toutes ces ONG comme Amnesty international qui affirment l’usage de Pegasus par le Maroc.
En France, les juges ont «relaxé» les médias qui avaient calomnié le Maroc qui demandait des preuves là aussi ; la justice française avait trouvé l’échappatoire qu’un Etat étranger ne peut poursuivre un média français !
Bref, conclut Dbibina, tous ceux qui accusent le Maroc d’utiliser Pegasus à des fins d’espionnage sont déboutés, et Sombre-héros est encore plus sombre que jamais. Il voit tout son échafaudage s’écrouler devant lui, inexorablement.
Normal, pense Dbibina, on ne peut accuser un pays sans preuve et il n’y a aucune preuve contre le Maroc, pour la simple et très bonne raison qu’il est innocent de ce dont on l’accuse.
Retournement de situation
Mais Sombre-héros s’accroche. Quand l’Audience espagnole, la plus haute juridiction espagnole, reprend à son compte voici quelques jours les conclusions du rapport de la présidence du gouvernement écartant le Maroc de la liste de pays soupçonnés d’espionner l’Espagne, le journaliste vomit un tweet où il s’en prend à son gouvernement et à la justice. Il leur reproche de s’acharner contre lui, versant ainsi dans un complotisme qui lui fera inventer Dieu sait quoi à l’avenir.
Dbibina s’attend encore à un coup fourré de cet homme lancé dans sa croisade contre le Maroc (mais comment peut-on lancer une croisade contre des musulmans quand on est musulman, comme Abdelhaq Sombre-héros, dit Cembrero ?).
Et dans cette croisade, il continue d’espérer. Et il espère que les juges français et espagnols qui continuent de vouloir enquêter sur cette affaire creuse qu’est l’affaire Pegasus vont miraculeusement mettre la main sur quelque chose dans les téléphones, alors même qu’Apple abandonne ses poursuites.
Cembrero et les juges pourront-ils trouver ce que même Apple renonce à trouver ? Pourront-ils trouver des preuves qui n’existent pas ? Voilà qui serait étonnant.
Cette affaire Pegasus hante les nuits de Sombre-héros et de ses amis marocains un peu paumés ou vivant encore dans les années 70. Et tout ce beau monde ne peut comprendre que Madrid et Rabat se sont engagés dans une voie de coopération économique et sécuritaire à sens unique ; que Sombre-héros et ses acolytes continuent donc de naviguer en sens contraire, contre la logique, contre la vérité, contre le bon sens même, c’est leur affaire, se dit Dbibina.
La caravane Maroc avance, les chiens aboient, et il y a bien encore deux ou trois paumés et quelques aigris pour les écouter.