Aziz Ghali a réitéré la position de l’AMDH sur le dossier du Sahara (une solution négociée, selon lui), une déclaration que la chaîne AL24 News n’a pas tardé à détourner pour alimenter sa machine retorse.
Le président de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), Aziz Ghali, fait l’objet de critiques acerbes pour ses déclarations ambiguës sur le Sahara et son alignement implicite sur la rhétorique algérienne. Ses récents propos, abondamment relayés par la chaîne algérienne AL24 News, posent une série de questions sur les complices involontaires de la une guerre médiatique menée par Alger contre le Maroc depuis plusieurs années.
Lors d’une intervention très commentée, Aziz Ghali a réitéré la position de l’AMDH sur le dossier du Sahara (une solution négociée, selon lui), une déclaration que la chaîne AL24 News n’a pas tardé à détourner pour alimenter sa machine retorse. Selon cette courroie de transmission idéologique en faillite, les propos de Ghali constitueraient une remise en question de la souveraineté marocaine et un soutien implicite au Front Polisario. Une lecture biaisée et sélective.
Un «idiot utile» au service d’une cause étrangère ?
Dans un pays où la question du Sahara est considérée comme une cause nationale, sacrée et existentielle, les déclarations d’Aziz Ghali ne pouvaient passer inaperçues. En soutenant une «solution négociée» tout en critiquant implicitement le plan d’autonomie proposé par Rabat, Ghali semble s’inscrire dans une prétendue logique de neutralité qui n’a rien d’innocent. Cette posture, éculée, présentée comme celle d’un défenseur des droits humains, est régulièrement exploitée par Alger pour justifier ses propres vues sur ce dossier.
Plusieurs observateurs accusent Ghali de jouer, consciemment ou non, le rôle d’«idiot utile» de l’Algérie. Il rejoint ainsi la liste de ces figures publiques qui, sous prétexte de défendre des principes universels, finissent par servir les intérêts d’un régime tiers. En l’occurrence, Ghali offre à Alger un prétexte pour camoufler sa propre responsabilité dans la prolongation du conflit du Sahara, notamment par son financement et son soutien logistique au Polisario.
Un montage grossier signé AL24 News
La chaîne algérienne AL24 News, fidèle à sa réputation de relais des thèses du régime, a exploité les déclarations de Ghali avec une partialité désarmante. Ignorant délibérément les nuances du discours de Ghali, elle a présenté ces propos comme un appui direct au Front Polisario et une critique frontale de la position marocaine. Ce détournement reflète la stratégie médiatique bien huilée d’Alger, qui consiste, sans succès, à attaquer le Maroc tout en manipulant des voix internes discutables pour semer la division.
Il convient de rappeler que AL24 News est souvent critiquée pour ses méthodes journalistiques douteuses. La chaîne, financée par le pouvoir algérien, est régulièrement accusée de produire des contenus orientés, voire mensongers, pour discréditer le Maroc. Dans ce cas précis, la mise en avant des propos de Ghali s’inscrit dans une campagne plus large en vue de remettre en question les acquis diplomatiques de Rabat, notamment les reconnaissances internationales croissantes du plan d’autonomie et de la souveraineté absolue du Maroc sur le Sahara.
Une crédibilité en jeu
Pour Aziz Ghali, cette controverse met en lumière une problématique plus large : celle de la responsabilité des défenseurs des droits humains dans un contexte géopolitique complexe. En adoptant un discours qui semble s’éloigner du consensus national, le président de l’AMDH perd en crédibilité, non seulement auprès des Marocains, mais aussi sur la scène internationale. Certains commentateurs n’hésitent pas à qualifier ses interventions de naïves, voire irresponsables. «Aziz Ghali semble ignorer que les droits humains qu’il prétend défendre sont souvent détournés par des acteurs qui n’ont aucun intérêt à voir ce conflit se résoudre rapidement», a estimé, lundi 16 décembre, un analyste basé à Rabat.
Cette affaire illustre une fois de plus la faillite critique du régime algérien, qui mobilise des médias comme AL24 News, dont les pratiques relèvent plus de l’agitprop que du journalisme professionnel, pour cibler le Maroc. Rabat, quant à lui, demeure engagé dans une solution réaliste et pragmatique, incarnée par le plan d’autonomie, un projet jugé crédible et sérieux par la communauté internationale.