Dans une nouvelle note de conjoncture du mois d’août 2019, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), le Maroc se trouve dans une conjoncture économique globalement positive malgré un contexte international empreint d’incertitudes.
Le rapport de la DEPF note que l’économie marocaine a réussi à tenir le cap malgré une croissance économique mondiale qui s’est affaiblie lors du second trimestre 2019. En effet, dans un contexte mondial marqué par le protectionnisme commercial, notamment avec le conflit commercial entre la Chine et les USA, et de consistantes tensions géopolitiques, notamment avec la Russie, l’Iran, le Brésil et la France, le Maroc continue à réussir ses avancées, sur plusieurs secteurs.
En effet, le secteur primaire [NDLR : activités d’exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, mines…] n’a pas souffert de la baisse significative de la récolte céréalière, vu que d’autres filières agricoles et une bonne performance du secteur de la pêche ont équilibré le manque de l’un et de l’autre.
Le secteur secondaire [NDLR : industries manufacturières, construction] s’est caractérisé par une évolution favorable des différents secteurs, avec une hausse de +2,5% pour l’industrie, +2,7% pour le secteur extractif, +25,1% pour l’énergie électrique et +2,1% pour la consommation de ciment.
En ce qui concerne le secteur tertiaire [NDLR : services et prestations], le dynamisme se poursuit avec une hausse des arrivées de +4,6% pour le secteur touristique, une hausse de +11,4% des passagers aériens pour le secteur des transports, et une hausse de +2,3% pour les télécommunications.
En ce qui concerne la consommation des ménages, celle-ci continue de se porter normalement, souligne la conjoncture, dans un contexte d’inflation maîtrisée, et une bonne tenue des principaux indicateurs des revenus des ménages, ainsi qu’une infime hausse du pouvoir d’achat des ménages, à hauteur de 0,1%, à fin juillet 2019.
Au niveau des échanges extérieurs, la hausse des exportations marocaines notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, l’agriculture, l’aéronautique, et l’automobile, n’a pas réussi à améliorer l’état du déficit commercial, qui a été creusé par une hausse des importations des biens d’équipement, des biens finis de consommation et des demi-produits.
En ce qui est des finances publiques, le déficit budgétaire s’atténue de 4,6 milliards pour se situer à 16,6 milliards de dhs fin 2019, principalement grâce à la hausse du rythme des recettes qui dépasse celui des les dépenses.
Ainsi, le rapport précise que l’orientation de la conjoncture économique s’est faite dans un contexte international encore soumis à des incertitudes de taille. Il cite notamment la crise sino-américaine et les différents soubresauts qui ont secoué les marchés financiers internationaux ces derniers temps,