La communauté musulmane en Catalogne se trouve en point de mire des services de sécurité et de renseignements espagnols qui se disent convaincus que c’est la communauté qui se radicalise le plus rapidement en Espagne.
C’est ce que révèle le rapport annuel de Sécurité nationale 2016 publié par le département de sécurité relevant du Ministère de la Présidence, considéré comme le cerveau politique du renseignement et de sécurité de l’Etat.
Selon ce rapport, cité par la presse espagnole, la rapidité de « radicalisation » au sein des citoyens de la Catalogne est due au fait que sa « communauté islamique » est la « plus radicale » et maintient le plus de liens avec d’autres extrémistes en Europe.
Ce rapport rejoint celui élaboré par le think tank espagnol « Instituto Elcano » selon lequel, Sebta constitue le noyau central du jihadisme « autochtone », alors que la province de Barcelone est considérée comme la région où le groupe terroriste Daech mobilise le plus grand nombre de jihadistes en Espagne.
Le rapport fait état d’un total de 36 opérations policières menées dans cette région qui ont abouti à l’arrestation de 69 personnes pour leurs liens avec le terrorisme. Parmi ces opérations, figure le démantèlement le 23 février 2016 d’une cellule terroriste lors d’une opération conjointe avec la Direction générale de surveillance du territoire du Maroc (DGST), et au cours de laquelle trois espagnols de Sebta et un marocain de Nador, qui projetaient de commettre des attentats en Espagne, ont été arrêtés.