Au moins 42 civils sont morts dans la nuit de samedi à dimanche à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, un massacre attribué par l’armée de la RDC à des rebelles musulmans ougandais. Un deuil national de trois jours a été proclamé après cette tuerie.
Le porte parole de l’armée a déclaré à l’AFP que des rebelles présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) étaient responsables du massacre de Beni. Rebelles musulmans ougandais opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans l’est de la RDC depuis 1995. Ils sont accusés d’être les principaux auteurs des massacres qui se poursuivent dans la région de Beni depuis octobre 2014.
À noter que cette nouvelle attaque a eu lieu 72 heures après une visite dans la région du président congolais Joseph Kabila, pendant laquelle il a promis de tout mettre en oeuvre pour «imposer» la paix et la sécurité. Mais pour le lieutenant Hazukay, les ADF ont «contourné» les positions de l’armée congolaise «pour venir massacrer la population en guise de représailles» à des opérations militaires en cours dans la zone.