Salaheddine Mezouar, ex-président de la CGEM, a présenté hier sa démission, après avoir été taclé par le ministère des Affaires étrangères, pour avoir commenté la situation en Algérie lors de la World Policy Conference, le 12 octobre. Cette démission met la CGEM devant une situation délicate étant donné que Faycal Mekouar, vice-président général de la CGEM, qui est celui qui aurait pu assurer l’intérim du poste vacant du président, en attente des nouvelles élections, a rendu son tablier en juillet dernier.
La démission de Salaheddine Mezouar de son poste de patron des patrons laisse la CGEM dans une situation sans précédent. Il faut savoir que les Statuts de la CGEM approuvés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 22 juin 2016 prévoient que le vice-président général est celui qui doit assurer la fonction de président par intérim, jusqu’à l’élection du nouveau président et d’un nouveau vice-président général. Toutefois, ce poste est, à l’heure qu’il est, vacant étant donné que Fayçal Mekouar a quitté son poste depuis juillet dernier. Signalons que dans les Statuts de la CGEM, aucun article ne précise qui pourrait assurer une relève en cas de démission du Président ainsi que de son binôme présidentiel.
Pour le moment, révèle une source sure de la CGEM à barlamane.com/fr, un Conseil d’Administration sera tenu mercredi prochain, à savoir le 16 octobre, à 15h, qui va provoquer une Assemblée générale extraordinaire afin d’élire un nouveau ou une nouvelle président.e. ainsi qu’un nouveau, ou une nouvelle, vice-président.e. et ce, conformément à l’article 19-2 des statuts de la CGEM.
Rappelons que M. Mezouar a présenté sa démission hier suite à une déclaration prononcée samedi lors de la Conférence politique mondiale, dans laquelle il a soutenu que les manifestations en Algérie inspirent l’espoir contrairement à ce que beaucoup voient, ajoutant que l’armée est tenue d’accepter le partage du pouvoir. Cette déclaration a fortement déplu au ministère des Affaires étrangères, qui a condamné cet acte dans un communiqué.