Réuni en session pour débattre du budget 2020, le conseil de la région de Drâa-Tafilalet a suspendu ses travaux en raison de la présence de trois personnes « qui n’ont pas été convoquées pour y prendre part ».
Les contentieux de El Habib Choubani, président du conseil de la région de Drâa-Tafilalet, sont intarissables. La session ordinaire du conseil au titre du mois d’octobre, a été suspendue, vendredi 18 octobre à Errachidia, pour une raison d’ordre procédural sur fond d’une querelle juridique relative à la participation de trois membres non sollicités à cette session.
El Habib Choubani a indiqué que “qu’un différend juridique est toujours d’actualité” en raison “de la présence de trois personnes issue d’une liste électorale invalidée par la justice, exprimant la nécessité d’appliquer un autre jugement interdisant leur convocation”. Le conseil de la région vit une période troublée par des conflits internes, des divergences de pratiques et des mesures contestables dont la volonté sous-jacente semble limiter l’indépendance de fonctionnement des appareils du conseil.
L’ordre du jour réservé à cette session comptait l’examen et le vote d’accords de partenariats avec les collectivités territoriales et les chambres professionnelles portant, entre autres, sur la gestion du risque d’inondation de plusieurs zones et oasis. La mise en place d’accords avec des départements gouvernementaux et des établissements et instances publics était prévue dans la même feuille.
La mise en place d’une structuration de nouvelles instances de gouvernance était également prévue. Ce point avait notamment pour objectif d’instaurer une certaine transversalité dans l’organisation des attributs du conseil et de décloisonner les différentes logiques qui pouvaient coexister entre les catégories constituantes du conseil. L’examen et le vote du projet de budget 2020, l’excédent prévisionnel au titre de l’exercice 2020 ainsi que l’excédent réel des années 2016, 2017 et 2018, ont été proposés parmi les sujets à traiter.