La consommation des ménages poursuit son ralentissement, pâtissant des effets négatifs de la sécheresse sur les revenus ruraux et de l’impact sévère de la crise sanitaire sur le marché de travail, selon la note de conjoncture de la DEPF.
Cette contreperformance a, toutefois, été limitée sans conteste par la reprise des transferts des MRE (+2,2% à fin septembre) et par l’aide financière d’une somme de 21 milliards de dirhams octroyée par le Fonds Spécial Covid au profit de près de 6 millions de ménages, dans un contexte toujours marqué par une évolution modérée des prix à la consommation (+0,7% à fin septembre).
Pour sa part, l’effort d’investissement, en dépit du bon comportement des crédits à l’équipement (+3,4% à fin septembre 2020), aurait poursuivi son ralentissement comme le signale le recul persistant des importations de biens d’équipement (-17,6% à fin septembre 2020) et de l’investissement budgétaire (-6,1% à fin octobre).
L’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 0,3% au mois de septembre 2020, par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la hausse de 0,5% de l’IPC alimentaire et de 0,3% de l’IPC non alimentaire. L’augmentation observée au niveau des prix des produits alimentaires a été portée, notamment, par l’accroissement des prix des légumes (+3,7%), des fruits (+2,1%), de lait, fromage et œufs (+0,8%) et de viandes et café, thé et cacao (+0,1%), atténué, toutefois, par la diminution des prix de poissons et fruits de mer de 4,7% et des huiles et graisses de 0,2%. Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des carburants (-1%).
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2020, le rythme de progression de l’IPC a préservé le même niveau enregistré il y a un mois (+0,7%), avec toutefois une accélération au niveau de l’IPC alimentaire (+1,1%, après +0,8%). Quant à l’IPC non alimentaire, sa croissance est restée stable à +0,4%.