Les prix de la viande blanche augmentent à tire-d’aile, une situation qui met actuellement les consommateurs en colère. En effet, la pandémie plongé le secteur avicole dans une crise sans précédent. Cette crise a fait augmenter le prix de la viande blanche au Maroc allant jusqu’à 20 dirhams le kilogramme, comme le souligne AgriMaroc.
Les pertes qu’a subi le secteur avicole sont estimées à plus de 4 MMDH durant les six derniers mois. Selon Youssef Alaoui, président de la FISA (Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole), « l’éleveur vend ses poulets à un prix de 8 DH/kg à la ferme pour un coût de revient de 14 DH/kg, soit une perte de 6.0 DH/kg. Concernant la dinde vendue à 9DH/kg, le coût avoisine les 14,5DH/Kg. Pour les œufs, ils ont été vendus à 45 centimes la pièce contre un prix de revient de 65 centimes ».
De plus, l’Association nationale des abattoirs industriels avicoles (ANAVI) affirme qu’en dépit du contrôle sanitaire très stricte et régulier de l’ONSSA et à des contraintes très fortes de protection des salariés, de préservation de la chaîne du froid, de gestion des déchets, les abattoirs se retrouvent encore en 2020 face à un très large marché non contrôlé opérant dans des conditions non réglementaires qui met leur survie en sursis; une situation accentuée par la crise de coronavirus.
Dans ce cadre, la FISA recommande de revoir le statut fiscal des éleveurs de volaille et leur reclassement dans le secteur agricole marocain, de renforcer les contrôles au sujet de l’obligation de l’approvisionnement de la restauration collective en viandes de volailles issues exclusivement des abattoirs industriels avicoles mais également de rouvrir les souks hebdomadaires.