La position des officiels algériens lors d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine de nier l’existence d’une crise politique, ramenant la contestation actuelle à des enjeux socio-économiques a provoqué une énorme colère dans la rue algérienne, alors que les contestations prennent de l’ampleur.
Des centaines de personnes ont manifesté ce vendredi 25 octobre dans les différentes provinces algériennes contre le régime militaire autocratique en place qui concentre la richesse entre les mains de quelques privilégiés. Ils dénoncent un système qui ne parvient plus plus à satisfaire les besoins des nouvelles générations et rejettent le statu quo qui avait jusqu’alors maintenu la stabilité dans le pays.
Irrités par les propos tenus par chef de l’État par intérim face au pésident russe lors du premier sommet Russie-Afrique, ayant réduit ce mouvement à quelques protagonistes sans relief, les manifestants à Oran et à Sidi Belabbès ont réclamé le départ de tous les caciques du régime et intensifié leurs revendications socio-économiques sectorielles, réclamant un changement politique profond.
En plus des demandes réclamant la liberté de rassemblement et d’expression, ainsi que la relaxation des opposants des opposants politiques, les manifestants ont exigé un «changement du système» et non un «changement dans le système» . Les premières marches ont rassemblé dès les premières heures du matin ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes malgré un dispositif policier massif. La présence à ces marches de plusieurs militant historiques des droits de l’homme en Algérie, a constitué un symbole fort. Tous ces évènements forment la matrice du mouvement algérien pour le changement et la démocratie qui se poursuit encore.
Les manifestants ont dénoncé la crise de légitimité à la tête de l’État et un espace public et politique est quadrillé, verrouillé et contrôlé par le pouvoir. Les déclarations du chef de l’État par intérim laissent penser qu’une ligne stricte de déni permettrait de réaffirmer la résilience de l’État, alors que le pouvoir semble croire que les stratégies de contournement de la crise sont une solution optimale pour essayer d’organiser et de contrôler lui-même l’évolution politique souhaitée selon la maxime : «Il faut que tout change pour que rien ne change.»