Au deuxième jour de la conférence internationale sur le climat, COP 21, qui a réuni 150 chefs d’Etat et de gouvernement dans la capitale française, les délégations des pays participants multiplient, ce mardi tractations et apartés pour examiner les détails de l’accord espéré sur la limitation du réchauffement de la planète.
Les chefs d’état et de gouvernement ont tous appelé, dans leurs discours officiels prononcés lundi, à redoubler d’efforts pour des actions concertées contre le réchauffement de la terre, créant ainsi, comme l’a souligné une experte en politiques climatiques auprès du « Climate action network (900 ONG) », ‘’une dynamique intéressante, qu’il va falloir soutenir par beaucoup de travail pour parvenir à un accord à la hauteur des enjeux »,
Même si la mise au point d’un projet d’accord planétaire sérieux et contraignant en la matière, est un travail ardu et difficile, les signes d’une prise de conscience profonde de la gravité de la situation climatique de la planète, qui se sont manifestés à Paris, peuvent aider à transcender les divergences, car comme l’a dit le président français à l’ouverture de cette assemblée mondiale, « Il s’agit de décider ici, à Paris, de l’avenir même de la planète ».
Il faut donc décider et conclure cet accord, un texte de 50 pages, qui s’articule sur des thèmes principaux comme l’objectif à long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation au changement climatique, le financement des politiques climatiques des pays du Sud, ou encore les mécanismes à mettre à contribution pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays.
Et c’est justement pour mettre au point un accord universel et ambitieux, juste, durable, juridiquement contraignant que les délégations des pays participants doivent prendre en considération, lors de leurs débats, des réalités ayant trait au niveau de dépendance des pays aux énergies fossiles, comme le charbon, le pétrole ou le gaz, le stade de développement et les ressources des différents pays.
Le cas, par exemple, des pays qui constituent déjà des cas d’urgence climatique, comme ceux menacés par la montée des eaux, nécessite des mesures rapides, tandis que les pays producteurs du pétrole ou du charbon auront tendance à vouloir retarder, un tant soit peu, toute transition qui va l’encontre de leurs intérêts, alors que les pays du Sud doivent disposer de financements garantis pour assurer leur développent avec des énergies propres et affronter les conséquences du changement climatique.
Il n’existe pas d’accord parfait, avait fait remarquer, à l’ouverture lundi de la COP 21, le secrétaire général des Nations Unis, Ban Ki-moon, qui a appelé les négociateurs à « faire preuve de flexibilité et de sens du compromis », pour parvenir à l’accord attendu, le 11 décembre courant à Paris, afin d’amorcer un tournant historique, en se détournant des ressources fossiles, à l’origine du réchauffement inédit de la planète.