Le Roi Mohammed VI a averti, lundi à Paris, que la menace du dérèglement climatique est planétaire, soulignant qu’ «aucune nation, aucune région, aucun continent n’échappera aux conséquences du climatique».
«Le temps du doute et du scepticisme n’est plus permis, pas plus que ne le sera désormais l’alibi des fausses priorités pour une Communauté des Nations, qui pendant trop longtemps a accepté de tourner le dos au devenir et à l’avenir de tous ses enfants’», a affirmé le souverain dans un discours à l’ouverture de la 21ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (COP21).
Selon le souverain, dont le discours a été lu, en son nom, par le prince Moulay Rachid en raison de l’ « extinction de voix » dont il souffre, un « consensus international authentique et inclusif s’impose et passe nécessairement par notre soutien à une appropriation effective de l’Action Climat par les pays en développement ».
Il a évoqué, à cet égard, la politique des barrages mise en œuvre au Maroc qui s’est doté de 140 grands barrages classés, dont près du tiers ont été construits au cours des 15 dernières années.
Conscient de l’urgence climatique, le Maroc, a rappelé le souverain, a également mis en oeuvre différentes mesures en matière de protection de l’environnement grâce notamment à la Charte de l’Environnement, le Plan Maroc Vert, le Plan d’Investissement Vert, l’interdiction des OGM et la récente loi sur les déchets plastiques, ce qui fait de lui, l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde et plus particulièrement sur le Continent africain.
C’est ainsi, a-t-il dit, que l’objectif de 42 pc qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables, dans la réponse à apporter aux besoins du Maroc en 2020, a récemment été porté à 52 pc à l’horizon 2030.
Le Roi Mohammed VI a enfin souligné que fort de cet engagement irréversible, le Maroc se porte candidat à l’organisation à Marrakech, en 2016, de la COP 22.