Au Maroc, la lutte contre le coronavirus dans les domaines sanitaire, économique et financier, continue. Le plan de relance annoncé pour soulager les contribuables et les secteurs mise à mal par le fléau, notamment dans un royaume qui continue à se calfeutrer, sera bientôt déployé.
Au Maroc (2 morts et 59 cas avec plus de 200 personnes testées), la situation «est sous contrôle», selon les autorités. L’expansion du fléau sur le territoire national a conduit l’exécutif à instaurer à partir du mercredi 18 mars des restrictions de déplacement pour les Marocains. L’activité économique est au ralenti, tandis que les travailleurs ainsi que de nombreuses entreprises endurent les répercussions de l’épidémie.
Un fonds de solidarité de 10 milliards MAD a été créé, mais pour le moment, les interventions budgétaires de l’Etat et la contribution des grandes fortunes ne bénéficient pas d’un mécanisme d’encadrement. Il est prévu, néanmoins, que le plan de relance pour amortir les contrecoups de l’épidémie sera essentiellement de portée économique, et visera les secteurs sinistrés par la crise sanitaire, comme l’agriculture et le tourisme.
De manière plus globale, le Maroc compte surtout soutenir les entreprises menaçant de péricliter, et prendre toute une série de mesures pour s’assurer que le tissu économique et social profitera bien des milliers de milliards de dirhams qui seront injectés dans les circuits financiers.
Néanmoins, les acteurs concernés par ce dispositif s’attendent à ce que le gouvernement annonce un allègement, report ou une annulation de charges. Si les différents décideurs politiques mobilisent des milliards, ils espèrent que les les fonds récoltés seront bien orientés.
Cet ensemble budgétaire d’urgence est le dernier en date d’une série de mesures que Rabat a prises ces derniers jours pour tenter de compenser le poids auquel fait face l’économie marocaine, parmi lesquelles une baisse du taux d’intérêt.