Nombre de pays du monde font face à une seconde vague de la pandémie. En attendant l’arrivée des vaccins, de nouvelles restrictions sont imposées dans plusieurs villes marocaines pour freiner la propagation de la pandémie due au coronavirus.
La pandémie de la Covid-19 a fait 5 316 morts au Maroc depuis début mars, selon un bilan établi par barlamane.com réalisé à partir de sources officielles, lundi 23 novembre en milieu de journée. Plus de 324 940 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués. Comme à chaque étape depuis le dur confinement en mars, le chef du gouvernement s’efforce de concilier les impératifs de protection sanitaire et ceux de l’économie, sans oublier le moral de la population, lourdement affecté par le retard que connaît le retour à la normale.
En raison d’une hausse inquiétante des cas, l’état d’urgence sanitaire, qui reste vigueur quatre semaines supplémentaires, sera assorti dans plusieurs villes d’un couvre-feu nocturne en semaine, qui débutera dès 21 heures, a annoncé samedi le gouvernement marocain.
Le vaccin contre la Covid-19 développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford, commandé par le Maroc, entre autres vaccins, est efficace à 70% en moyenne, selon un communiqué publié lundi. Il s’agit de résultats intermédiaires des essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil, indique AstraZeneca.
Les rumeurs selon lesquelles le Maroc achèterait des vaccins chinois Covid-19 à 27 MAD (2,95 dollars) par dose sont «infondées», avait affirmé le ministère de la Santé.
Le gouvernement a annoncé qu’il allait bientôt lancer une campagne de vaccination contre la Covid-19 sans préciser quel vaccin il entend utiliser. Le Maroc a signé plusieurs accords relatifs à la distribution et à la fabrication d’un vaccin chinois Covid-19, ainsi qu’un accord de participation aux essais cliniques de phase III de Sinopharm.
Rumeurs de vaccins
Les publications des réseaux sociaux et les utilisateurs sur les plateformes de messagerie avaient diffusé un message affirmant que «le Maroc achètera un vaccin anti-Covid-19 au prix de 27 DH la dose», ajoutant que «le prix de vente aux citoyens n’a toujours pas été fixé». Ces messages sont de «fausses informations», selon le ministère de la Santé, qui a appelé à la vigilance contre «les fausses nouvelles et les données inexactes».
En outre, les spéculations sur les origines du vaccin pour la campagne nationale sont devenues des éléments incontournables du débat national après l’annonce du programme de vaccination à grande échelle. Plusieurs vaccins candidats atteignent maintenant les derniers stades de développement avec plusieurs sociétés pharmaceutiques multinationales proposant différents types de préparations à taux de succès relativement haut.
Des vaccins prometteurs des laboratoires de Pfizer et BioNtech, AstraZeneca et Moderna ont été annoncés, et qui sont tous aux derniers stades de test. Plusieurs vaccins Covid-19 ont également vu le jour avec le vaccin russe Sputnik V et le vaccin chinois Sinopharm.
Les vaccins chinois et russe ont rencontré le scepticisme des Européens, mais la Chine a déjà vacciné des centaines de milliers de ses citoyens. Les données de la Chine indiquent que le pays a réussi à garder son épidémie locale de la Covid-19 sous contrôle. La Chine signale désormais moins de quelques dizaines de cas quotidiens parmi sa population de 1,4 milliard de personnes, un énorme succès que le Maroc voudra probablement imiter.
Le manque d’information
Le 17 novembre, le ministre de la Santé a déclaré que les essais d’un vaccin Covid-19 sur des volontaires marocains se sont avérés «très positifs», ajoutant que les résultats en confirment l’efficacité et la sécurité. Le Maroc a accepté de participer aux essais de Sinopharm, mais le ministre n’a pas cité nommément la société.
Les représentants du gouvernement ont toutefois déclaré que la campagne nationale se concentrera d’abord sur les citoyens qui sont soit des patients à haut risque, ou encore du personnel médical ou d’autres travailleurs de première ligne tels que les éducateurs.
Le Maroc a annoncé publiquement des accords pour fabriquer et distribuer le vaccin chinois Sinopharm contre Covid-19. Ce vaccin est déjà utilisé pour vacciner les diplomates et les fonctionnaires aux Émirats arabes unis et au sein du noyau diplomatique chinois.