Azilal est l’une des rares villes au Maroc à avoir enregistré un seul cas testé positif au coronavirus depuis le début de l’épidémie du coronavirus il y a plus de deux mois. Un statut que savourent jalousement les habitants de la petite ville du moyen Atlas.
Depuis que le seul patient atteint du coronavirus a quitté l’hôpital après s’être remis de la maladie, la ville a pu rester épargnée jusqu’à présent. Les habitants peuvent circuler sans avoir peur de croiser le virus, faire leurs emplettes chez l’épicier du coin, le boucher ou le marchand de légumes.
A Azilal tout le monde s’incline devant le travail fourni par les autorités locales, le Conseil communal et la société civile qui ont rendu la ville infranchissable pour le virus. La population a bien compris le message sur les dangers de la maladie et elle s’est résolue à respecter le confinement et le port du masque.
En effet, et depuis la proclamation de l’état d’urgence sanitaire le 20 mars, les agents d’autorité sont engagés dans une vraie course contre la montre pour veiller promptement à l’exécution des décisions prévues dans le cadre de cette mesure exceptionnelle, faire respecter le confinement, contrôler les attestations de déplacement exceptionnelles, tout en continuant à mener les missions quotidiennes de préservation de l’ordre.
Aucun aspect n’a été été laissé au hasard et toute faille risque de coûter cher dans ce combat laborieux contre le virus. Ainsi, toutes les entrées de la ville sont strictement surveillées et les rares personnes autorisées à accéder à la ville sont placées en quatorzaine comme c’était le cas pour les personnes bloquées dans les villes du Sud qui ont été ramenées à Azilal suite à l’intervention des autorités provinciales.
La ville a aussi connu une grande campagne de stérilisation pour prévenir tout risque de transmission du virus. De grandes opérations de désinfection et stérilisation ont été effectuées, les marchés populaires, source potentielle de propagation du virus, ont été fermées, les marchands ambulants ont été recasés, et les sans-abri ont été hébergés.
En plus une campagne de dépistage du virus a été lancée. Des tests ont été effectués sur les chauffeurs de taxis signe de preparatifs pour un déconfinement prochain.
Ces efforts n’auraient pas pu donner leurs fruits si ce n’est grâce à une population disciplinée et consciente des dangers de la maladie.