La crainte d’une deuxième vague épidémique dans la capitale chinoise a poussé les autorités locales à prendre de nouvelles mesures de restriction alors que la vie avait repris un cours quasi normal.
Epidémie déclarée sous contrôle en Europe, crainte d’une résurgence en Chine : la situation concernant la pandémie due au coronavirus varie encore selon chaque région du monde, alors qu’un déconfinement progressif s’opère sur la planète.
Au moins 8.090.290 cas d’infection, parmi lesquels 438.250 décès causés par le Covid-19, ont été recensés dans le monde, selon un comptage réalisé mardi 16 juin, à 21 heures, à partir de sources officielles.
Les deux aéroports de Pékin ont annulé mercredi plus d’un millier de vols – soit 70 % de ceux initialement prévus – après un rebond des cas de Covid-19 dans la capitale chinoise, ont annoncé les médias officiels. Pékin a exhorté mardi ses 21 millions d’habitants à éviter les voyages « non essentiels » en dehors de la ville. Plusieurs villes et provinces imposent désormais une quarantaine à l’arrivée aux voyageurs en provenance de la capitale chinoise
La découverte en cinq jours de plus de cent malades, liés à un marché de la ville, a constitué un choc pour les Pékinois. Car la Chine avait largement endigué le coronavirus à force de quarantaines et de dépistages. Selon la mairie, la capitale chinoise a enregistré mercredi 31 nouvelles contaminations, un chiffre globalement stable pour le quatrième jour de suite. Auparavant, Pékin n’avait plus découvert aucune contamination depuis deux mois et la vie avait repris un cours quasi normal.
La crainte d’une deuxième vague épidémique à Pékin a poussé les autorités locales à agir. La mairie a ainsi lancé une campagne de dépistage massive et a confiné des zones résidentielles. Elle a également annoncé mardi une nouvelle fermeture de toutes les écoles. Les universités doivent quant à elles suspendre le retour des étudiants dans les salles de classe.
Chez le voisin indien, le bilan humain s’est alourdi de 2.000 morts en un jour, portant le total à 11.903 décès. Cette hausse est partiellement due à la révision des chiffres à Bombay, ville la plus touchée, qui a ajouté 832 morts au bilan quotidien en raison de «failles» dans le comptage des victimes.
L’épidémie de Covid-19 fait toujours rage dans le pays de 1,3 milliard d’habitants qui, confronté à une économie exsangue, a mis fin au début de juin au confinement drastique en place depuis la fin de mars. Mais, face à la virulence de la crise sanitaire, le Tamil Nadu (sud), l’un des Etats les plus meurtris, a ordonné le reconfinement de l’agglomération de sa capitale régionale, Chennai, pendant la deuxième quinzaine de juin.
La première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a confié mercredi la surveillance des frontières à l’armée après le retour du coronavirus dans l’archipel, lié à un cafouillage dans l’application des mesures de quarantaine.
Après une série de vingt-quatre jours sans contamination, la Nouvelle-Zélande a annoncé que deux femmes récemment arrivées de Grande-Bretagne avaient pu sortir prématurément de quarantaine sans être testées, alors même qu’elles présentaient de légers symptômes du Covid-19. Toutes deux ont finalement été retrouvées et diagnostiquées comme porteuses du virus. Mais entre-temps, elles avaient parcouru en voiture les 650 km qui séparent Auckland de Wellington pour aller rendre visite à un proche sur son lit de mort. Les deux femmes ont été placées à l’isolement et les autorités sanitaires sont en train de tester 320 personnes avec lesquelles elles ont été en contact dans le pays.
En Europe, continent le plus touché (2,4 millions de cas pour plus de 188 000 morts), la progression de la maladie est désormais sous contrôle, estiment les gouvernements, qui ont pour la plupart rouvert les frontières avec leurs voisins.
L’Espagne attend le 21 juin pour ouvrir ses frontières avec les pays de l’UE, sauf le Portugal. Mais elle accueille depuis lundi ses premiers voyageurs allemands depuis des mois sur l’île des Baléares, dans le cadre d’un projet pilote.
En Angleterre, après cent jours de repos forcé, le football reprend ses droits mercredi avec le retour du championnat. Ni le huis clos ni la quasi-certitude de voir Liverpool couronné au terme de la saison, trente ans après son dernier titre, ne doucheront l’enthousiasme qui accompagne le retour de la Premier League.






