L’Europe avance chaque jour un peu plus dans le déconfinement et le retour à la vie habituelle. La crise sanitaire «n’est pas terminée», a cependant averti le président italien, Sergio Mattarella.
La pandémie due au nouveau coronavirus a fait au moins 382.016 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, mercredi 3 juin à 21 heures. Plus de 6.440.940 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l’épidémie, dont au moins 2.768.700 sont aujourd’hui considérés comme guéris.
Selon les chiffres officiels, les pays les plus touchés sont :
- les Etats-Unis avec 106 696 morts (1 841 471 cas),
- le Royaume-Uni avec 39 728 morts (279 856 cas),
- l’Italie avec 33 601 morts (233 836 cas),
- le Brésil avec 32 548 morts (584 016 cas),
- la France avec 29 021 morts (188 674 cas, bilan revu mardi à la baisse par les autorités).
Parmi les pays les plus durement touchés, la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 82 pour 100 000 habitants, suivi par le Royaume-Uni (59), l’Espagne (58), l’Italie (56) et la Suède (45).La carte de l’épidémie dans le monde
Le quasi-retour à la normale se poursuit en Europe. Dans l’espoir de sauver son industrie touristique minée par la crise sanitaire, l’Italie a rouvert mercredi ses frontières aux touristes européens. L’Autriche cessera jeudi, plus tôt que prévu, de contrôler systématiquement ses frontières terrestres, à l’exception de celles qu’elle partage avec l’Italie. Quant à la Belgique, elle rouvrira ses frontières avec les autres pays de l’UE ou le Royaume-Uni le 15 juin. Les Pays-Bas vont, eux aussi, assouplir à partir du 15 juin les mises en garde sur les voyages touristiques pour plusieurs pays d’Europe. Cette annonce intervient quelques heures après une décision similaire des autorités, en Allemagne.
La France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas sont convenus de former une « alliance » visant à assurer la production d’un potentiel vaccin contre le Covid-19 en Europe, ont annoncé mercredi les autorités néerlandaises. L’objectif de cette « alliance pour un vaccin inclusif » est de produire des vaccins sur le sol européen, là où cela est possible, a déclaré le ministère.
Après analyse, le comité de sécurité de l’OMS a estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, médicament dérivé d’un antipaludique dont l’utilité contre le nouveau coronavirus suscite tant de débats, a annoncé mercredi l’organisation mondiale de la Santé. L’OMS avait suspendu ces essais après la publication d’une étude par la prestigieuse revue médicale The Lancet.
Celle-ci, qui semblait clore le débat, jugeait inutile voire néfaste le recours à l’hydroxychloroquine contre le coronavirus. La France elle aussi avait annoncé suspendre toute utilisation du médicament.