Le nombre de cas confirmés était de cent personnes à 18 heures samedi, selon le directeur général de la santé.
Alors que le nombre de cas recensés en France atteint désormais la centaine et que les hôpitaux se préparent à l’arrivée quasi certaine de nombreux patients, le gouvernement a annoncé l’interdiction de tous les « rassemblements collectifs » dans l’Oise, un des principaux foyers de contamination en France. Les rassemblements de plus de 5.000 personnes «en milieu confiné» sont aussi interdits dans tout le pays.
Le nombre de cas confirmés atteignait la centaine samedi à 18 heures, selon Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, qui s’est exprimé lors d’un point de presse désormais quotidien. Plus tôt dans la journée, à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire qui a décidé d’une série de mesures, le ministre de la santé avait mentionné 73 cas confirmés.
Une source proche du dossier a fait savoir samedi au Monde qu’aucun lien n’avait été établi entre les cas de contamination recensés dans l’Oise et l’escadron Estérel, cette unité militaire de transport basée à Creil, et qui a participé aux opérations de rapatriement de Français de Chine. Aucun cas n’a en effet été recensé parmi les militaires membres de l’équipage concerné, comme l’écrivait Le Monde jeudi. La recherche du patient zérose poursuit donc, afin de déterminer comment le virus a initialement atteint le département.
Trois membres du personnel soignant de l’hôpital Tenon, à Paris, où est hospitalisé un cas grave de coronavirus, un patient de 82 ans, ont été testés positifs, sans gravité, et une cinquantaine d’autres ont été évincés de l’établissement. Ils «vont très bien» et ont été admis à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
L’aéroport de Roissy n’échappe pas à l’épidémie. Selon les informations du Monde, confirmées par la délégation de la Préfecture de police pour la sécurité et la sûreté des aéroports parisiens, un des 90.000 salariés (directs et indirects) qui travaillent sur l’une des trois plates-formes aéroportuaires de Roissy-Charles-de-Gaulle, d’Orly et du Bourget, a été diagnostiqué positif, jeudi.
Ce salarié, habitant dans le Val-d’Oise, ne fait pas partie de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Employé par un prestataire extérieur, il a seulement effectué «trois vacations» à Roissy. Il a été pris en charge à l’hôpital Bichat, à Paris. Selon nos informations, il aurait arrêté de travailler à Roissy «il y a quelques semaines», avant d’être contagieux. «Il n’y a donc pas pu y avoir de transmission dans ce cadre», fait savoir la préfecture. Au moment où il a déclaré la maladie, «il ne travaillait plus sur l’aéroport».