Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus a franchi mardi la barre des 1.000 morts, et pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a dépêché une mission d’experts en Chine, le nombre croissant de cas de transmission hors de ce pays pourrait augurer d’une plus grande propagation de l’épidémie à travers le monde.
Les autorités sanitaires chinoises ont fait état de 108 nouveaux décès en 24 heures, le plus lourd bilan quotidien enregistré à ce jour. En revanche, comme à plusieurs reprises depuis la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas journaliers a diminué par rapport au jour précédent.
Le président chinois Xi Jinping a appelé lundi à prendre « des mesures plus fortes et décisives pour enrayer résolument l’élan de la contagion », après s’être rendu dans un quartier résidentiel de Pékin pour visiter un hôpital.
Alors même que la plupart des compagnies aériennes ont cessé leurs vols vers la Chine continentale et que plusieurs pays se sont fermés aux voyageurs qui en viennent, l’épidémie pourrait dorénavant s’accélérer à travers la planète, redoute l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En dehors de la Chine continentale, le virus a tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong, et plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.
Mais un scénario redouté s’est concrétisé : sans avoir jamais mis les pieds en Chine, un Britannique contaminé par le coronavirus à Singapour l’a ensuite transmis à plusieurs compatriotes lors d’un séjour dans les Alpes en France, avant d’être diagnostiqué en Grande-Bretagne. Il aurait ainsi accidentellement contaminé au moins 11 personnes, dont 5 sont hospitalisées en France, 5 autres en Grande-Bretagne et un homme de 46 ans sur l’île espagnole de Majorque, où il réside, selon les informations disponibles.