Le premier groupe aérien européen, qui compte 135.000 salariés, a l’intention de supprimer 22.000 postes, soit 16 % de son effectif, dont la moitié en Allemagne.
La pandémie a touché de plein fouet les compagnies aériennes. Le premier groupe aérien européen, Lufthansa, a l’intention de supprimer 22.000 postes dans le monde, soit 16 % de son effectif, a indiqué, mercredi 10 juin, l’entreprise à l’Agence France-Presse.
Le groupe, qui détient également les compagnies européennes SWiss, Austrian, Brussel Airlines et Eurowings, compte 135.000 salariés dans le monde et a lancé une restructuration.
Début juin, le patron du groupe, Carsten Spohr, avait estimé à seulement 10.000 le nombre d’employés en trop. Mais «la demande dans le trafic aérien va visiblement reprendre très lentement», estime l’entreprise, qui compte également se séparer de 100 avions, sur les 763 appareils que compte sa flotte.
«Sans une réduction significative des coûts de personnel pendant la crise, nous gâcherons la possibilité d’un meilleur redémarrage, et risquons d’affaiblir Lufthansa», commente Michael Niggemann, responsable des ressources humaines au conseil exécutif du groupe.
Comme pour l’ensemble du secteur aérien, la pandémie due au coronavirus a eu un fort impact sur l’activité du premier groupe aérien européen. Lufthansa a fait état au premier trimestre 2020 d’une perte nette de 2,1 milliards d’euros. Dans les prochains mois, le groupe va certes monter en puissance après avoir déjà relancé certaines liaisons en juin, mais son offre de sièges ne dépassera pas d’ici à septembre 40 % de ce qui était prévu avant la pandémie.