Les personnes affectées par la contagion devraient pouvoir être indemnisées dans le cadre du régime des «catastrophes naturelles», lancé par le gouvernement il y a quelques mois, affirme l’Istiqlal (Parti de l’indépendance, conservateur).
La garantie «catastrophes naturelles» est le nouvel cheval de bataille du gouvernement. Selon l’Istiqlal (Parti de l’indépendance, conservateur), les événements « exceptionnels » que vit le Maroc à la suite de la crise sanitaire a affecté nombre de familles de manière irrémédiable. Ladite garantie prévoit la prise en charge des dommages matériels causés aux biens assurés et couvre certains périls, mais les épidémies n’y figurent pas. Adoptée en 2016, la loi 110.14 institue un régime de couverture des catastrophes naturelles.
Rien n’est plus facile que d’additionner, dit-on, mais la demande du parti de l’Istiqlal est irréalisable. Au lieu s’avouer les vices d’une situation dont il porte allègrement la responsabilité, le parti de l’opposition (au pouvoir entre 2007 et 2012) procède à une vigoureuse sortie mais en proposant une voie coûteuse, certainement un moyen expéditif, puisque déjà le fonds d’aide lancé par le Roi Mohammed VI remplit sa mission. S’agissant de la proposition du PI, la demande d’indemnisation, même si elle est acceptée, prendrait un certain temps et la déclaration de sinistre ne concerne pas les humains, mais uniquement les biens. Les individus durement touchés par la crise sanitaire devraient espérer une réparation des dommages dans le cadre d’une procédure accélérée.
De ce fait, les sinistrés qui transmettront un état estimatif des pertes qu’ils ont subis devront fournir tout type de document attestant de l’existence et de la valeur de leurs biens détruits ou endommagés, condition très difficile à remplir pour certains. Une première provision sera établie et les indemnisations, intégrales, prendront leur chemin.
Le budget de l’année prochaine, année électorale, sera très difficile a établir, et il s’en faut de beaucoup que l’équilibre en soit assuré par les économies qu’a faites, ou qu’a prétendu faire le gouvernement actuel. C’est là où l’Istiqlal doit formuler des propositions. La matière des finances publiques marocaines n’encourage point les fantaisies momentanée de l’esprit d’utopie, et Nizar Baraka, économiste de formation, le sait très bien.
En l’absence de plans de réflexion sur le post covid-19, par ceux-là même dont la mission est de les encadrer et de les insuffler, l’après-coronavirus devrait amener la réflexion sur le vide stratégique qu’offre « l’élite partisane » du pays, toutes tendances confondues.