Depuis la fin du mois de février, le secteur de l’immobilier enregistre une baisse nette des valeurs absolues étant donné que le comportement de l’offre et de la demande est étroitement lié à la conjoncture.
La crise sanitaire frappe de plein fouet le marché de l’immobilier. La situation au niveau microéconomique est inquiétante. Si 2019 a été pour le marché marocain de l’immobilier une année en demi-teinte, marquée par une demande tendant vers un ralentissement, force est de constater que le marché tourne au ralenti lors des premiers mois de 2020, en raison de la crise sanitaire sans précédent.
Selon une étude réalisée par un site dédié aux transactions immobilières, l’offre d’appartements connaît une baisse de 23% pour le neuf et de 28% pour l’ancien. L’offre de villas enregistre un repli de 52% pour le neuf et de 29% pour l’ancien. Or, l’offre au premier semestre 2019 enregistrait une progression de 86% pour les logements neufs et de 30% pour les logements anciens. La demande, elle, se réduisait d’à peine 18% pour les appartements et 10% pour les villas. Malgré la forte baisse de la demande, le rapport de l’offre par rapport à la demande reste positif dans la mesure où seulement 52% de la demande est exploitée.
Toutefois, les taux du crédit à l’habitat ont été poussés à la baisse, ce qui laisse espérer que la période à venir va être favorable à l’investissement immobilier, du moins sur la partie financement, comme le rapporte l’économiste dans son édition du jour. En effet, après une légère remontée en 2018, le taux moyen du crédit à l’habitat a baissé de 43 points de base l’année dernière, à 4,5%. Faute de demande, le loyer de l’argent devrait encore poursuivre une trajectoire baissière. De plus, les taux des bons du Trésor qui servent de référence au calcul du tarif du prêt à l’habitat ont décroché autour de 40 points de base par rapport à la moyenne en 2019 sur les premiers mois de 2020.