Les craintes liées à l’épidémie de pneumonie virale qui touche la Chine, premier importateur mondial, ont encore fait plonger les prix du pétrole depuis le 3 février.
Les cours de l’or noir sont minés depuis plusieurs semaines par l’épidémie de pneumonie virale, qui a contaminé plus de 20.400 personnes et fait 425 morts en Chine continentale. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a fini à 54,45 dollars à Londres, en baisse de 3,83% ou 2,17 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Le baril de WTI pour livraison en mars a lui terminé à 50,11 dollars, en baisse de 2,81% ou 1,45 dollar, après être tombé sous le seuil symbolique des 50 dollars en cours de séance.
Les deux barils de référence ont ainsi perdu plus de 20% depuis le 6 janvier , un phénomène appelé en langage financier « bear market », ou « marché déprimé ». De même, la demande de pétrole chinoise a chuté de 20 %, soit une diminution de 3 millions de barils par jour. Une telle baisse soudaine n’avait plus été enregistrée depuis le 11 septembre 2001, quand les attentats avaient paralysé le transport aérien.
En réaction à la propagation du virus, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait envisager une diminution de la production de 500.000 à 1 million de barils par jour.