Dans son dernier rapport relatif à la mise en œuvre de l’application de la politique pénale et la gestion du parquet général, le ministère public mentionne les cas de corruption dénombrés dans l’administration publique.
Un récent rapport du ministère public établit un classement des villes touchées par les cas de corruption dénoncés par voie téléphonique. Le Maroc, classé à la 81ème place sur 180 pays, est arrivé à la 73ème place en 2018, selon l’ONG Transparency International.
Selon les données fournies, les agents de l’autorité arrivent en tête des fonctionnaires publics épinglés dans des affaires de corruption en 2018. 18 cas ont été inventoriés dans 63 affaires sur une période de huit mois.
Le Maroc affiche depuis quelques années sa volonté de lutter contre la corruption et s’est doté de différentes mesures pour y parvenir.
Un numéro vert anticorruption, lancé en 2015, présente aujourd’hui un bilan contrasté avec une soixantaine de cas de poursuites judiciaires depuis son lancement, selon des chiffres officiels. La région Marrakech-Safi est la moins vertueuse, avec 15 cas au compteur, suivie par Rabat-Salé-Kénitra (11 cas), Fès-Meknès (10 cas), Casablanca-Settat et Souss-Massa avec 8 cas chacune. Tandis que Tanger-Tétouan-Al Hoceima a énuméré 7 cas, tandis que l’Oriental et Béni Mellal-Khénifra ont annoncé deux cas.
Le rapport note que le centre d’appels anticorruption a reçu 19.168 appels, soit une moyenne de 123 appels par jour.
Prévue par la Constitution de 2011 avec des attributions étendues, une Commission nationale contre la corruption avait, elle, été créée en octobre 2017 mais ses membres se sont rarement réunis.