L’ONG déplore ainsi l’absence de « progrès significatifs » dans la lutte contre la corruption dans le pays, aussi bien de la part de l’Etat que de « l’ensemble de la classe politique responsable de cet échec ».
« Quatre ans après l’adoption d’une nouvelle Constitution, et à la veille des législatives » du 7 octobre, Transparency Maroc « interpelle l’Etat, la majorité sortante, les élites partisanes et l’administration du pays, sur l’absence de progrès significatifs dans la résorption de la corruption », indique un communiqué publié samedi par Transparency. Celle-ci, « considère l’ensemble de la classe politique solidairement responsable de cet échec (…) ».
« Ni les termes de la Constitution, ni les engagements pris dans les programmes électoraux et le programme gouvernemental n’ont été concrétisés », ce qui « confirme la faible volonté de lutter contre la corruption », selon Transparency qui regrette l’abandon de plusieurs textes et projets législatifs.
A deux semaines des législatives, et alors que la campagne a officiellement débuté ce samedi, « le refus de publier les résultats détaillés des scrutins antérieurs dans un délai raisonnable (qui en entache gravement la crédibilité) et l’attitude de tolérance à l’égard de l’utilisation massive de l’argent dans le processus électoral montrent l’absence de rupture avec le système de corruption existant », accuse l’ONG.
En 2014, le Maroc figurait à la 80e place du baromètre mondial de la corruption établi par Transparency International, sur 175 pays, avec un indice de 39 sur 100 (pour 92 pour le Danemark, 1er de ce classement). Un résultat signifiant « une corruption endémique et généralisée », alors que le pays devancé dans ce classement par 13 pays africains et 8 pays du Moyen-Orient.