Alors que la présumée tentative de coup d’Etat déjouée au Soudan le 11 juillet reste sans détails, l’armée soudanaise continue d’arrêter des membres du régime soupçonnés d’y avoir participé.
L’armée soudanaise continue d’arrêter des membres du régime soupçonnés d’avoir participé à un «coup d’État» officiellement déjoué le 11 juillet dernier. Les informations sur cette troisième tentative de coup d’État officiellement annoncée et déjouée le 11 juillet dernier par le Conseil militaire restent encore très floues.
Mercredi, les militaires au pouvoir ont annoncé avoir arrêté le chef d’état-major des armées, le général Hachim Abdel Mottalib, plusieurs agents du Service national de renseignement et de sécurité (NISS), des dirigeants de mouvements islamistes et du parti du Congrès national de l’ex-président Omar el-Béchir.
Ils ont produit pour la première fois une vidéo qui aurait dû, disent-ils, être diffusée le 11 juillet en cas de réussite du coup d’État.
Sur cette vidéo publiée par l’agence soudanaise de presse (SUNA), on y voit le général Abdel Mottalib, en tenue militaire, annonçant la prise du gouvernement. «Nous vous annonçons que les forces armées ont saisi le pouvoir et désigné un Premier ministre pour diriger le gouvernement du pays lors de la période de transition qui ne durera pas plus que deux ans», avait-il prévu de déclarer dans la vidéo.
Cette «tentative» était intervenue alors qu’une rencontre entre des représentants du Conseil militaire et des meneurs de la contestation se tenait à Khartoum pour finaliser les termes d’un accord sur la transition.
Selon SUNA, l’armée soudanaise a promis que les détenus seraient interrogés et présentés devant la justice dès mercredi.