Le quotidien « Al Akhbar » rapporte vendredi que la Cour d’appel de Rabat a décidé de ne pas donner suite à la plainte de Zakaria Moumni contre Abdellatif Hammouchi faute de preuves, et en raison de contradictions ainsi que ses sorties médiatiques.
Selon le journal, après examen exhaustif de cette affaire, il a été décidé de classer cette plainte émanant de la justice française le 27 mars 2015 et déposée par l’ancien boxeur contre le patron de la DST, et deux autres responsables.
Le journal souligne que l’enquête menée à la demande du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat, conformément à l’accord de coopération judiciaire avec la France, a duré plusieurs mois et a porté sur tous les aspects de la plainte de Zakaria Moumni. Ce dernier qui réside actuellement en France, prétend avoir été enlevé le 27 septembre 2010 au pied de la passerelle d’un avion à l’aéroport de Rabat-Salé, de la part d’éléments de la DST qui l’ont conduit, selon lui, à un endroit secret où il aurait été torturé quatre jours durant.
L’enquête a permis de découvrir que Moumni faisait l’objet d’une plainte pour escroquerie de la part de citoyens marocains auxquels il avait promis de trouver du travail en France en échange de sommes d’argent. Il a été interpellé au guichet des passeports, et pacé en garde à vue pendant 48 heures le 27 septembre 2010, avant d’être présenté à la justice le 30 du même mois.
L’Ancien boxeur avait alors écopé d’une peine de trois ans de prison pour escroquerie. Il avait ensuite bénéficié d’une grâce royale suite à une demande dans ce sens par son épouse, ce qui lui a permis d’être libéré le 4 février 2012.
Al Akhbar estime que le feuilleton Zakaria Moumni n’est pas encore fini car son épouse a porté plainte contre lui pour violence conjugale, de même que la police française qui le poursuit pour outrages aux fonctionnaires de la police dans l’exercice de leurs fonctions.