L’Italie dispose d’un contingent militaire intégré dans la Task Force Takuba qui opère dans le Sahel avec la force Barkhane, rappelle le media Italien Il Giornale dont l’article est repris dans Courrier International. Celle-ci avait été lancée par Paris pour mieux répartir les charges.
Le journal de Milan Il Giornale rappelle que la crise existante Algérie-France est montée d’un cran quand Alger a pris la décision de fermer son espace aérien aux vols militaires français. Une décision qui impacte directement l’Italie dans sa présence au Sahel. Cette zone géographique « est jugée stratégique pour des raisons liées au terrorisme islamique et au phénomène de l’immigration clandestine : C’est l’une des principales zones d’intérêt dans le grand bassin méditerranée”, rappelle Courrier International. Cependant le journal s’inquiète de la future répartition des tâches militaires entre forces spéciales de la Task Force Tabuka.
En effet, relève Il Giornale, « pour se rendre au Sahel, les avions de l’armée française vont désormais devoir passer par les espaces aériens du Maroc et de la Mauritanie. Deux de ces avions, l’un provenant d’Istres et l’autre de N’Djamena (Tchad), ont dû effectuer un long détour qui les a obligés à passer au-dessus de la Mauritanie et au large des côtes du Maroc et du Sahara occidental ». Ce qui n’est pas sans coût.
Par ailleurs, cette crise franco-algérienne entraîne “inévitablement” le rapprochement d’Alger “avec d’autres partenaires historiquement adversaires de l’Otan, comme la Russie”, pointe le journal milanais, ce qui interpelle l’Italie directement , mais certainement aussi tous les pays qui prennent part à cette force task comme l’Estonie, la Suède, la République tchèque, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada.
Ainsi Il Giornale souligne que « l’Italie doit donc être très attentive à l’évolution des relations franco-algériennes, car l’Algérie s’est imposée comme l’un de ses principaux adversaires en Méditerranée”.
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