Les pompistes constatent une forte baisse de la consommation. Les mesures de confinement pour freiner le coronavirus, et notamment le télétravail, ont plombé la consommation de carburant car plusieurs trajets domicile-travail n’ont plus lieu d’être.
Fermeture des frontières, confinement, état d’urgence … plusieurs secteurs ont vu leurs activités s’arrêter du jour au lendemain. Avec la pandémie du coronavirus, la consommation de carburant plonge de 70%. A cela, s’ajoute une dépréciation de 1,5 milliard de dirhams des stocks, indique la Fédération nationale des propriétaires et gérants des stations-service.
Les stations-service et les compagnies pétrolières rejoignent la liste des entreprises ou secteurs touchés par les répercussions économiques du coronavirus. Dans les stations-service, les ventes de carburant se sont effondrées comme celles des activités annexes, rapporte l’économiste dans son édition du jour. Les stations-service ont été contraintes soit d’accorder des congés ou d’organiser des roulements pour leurs salariés. Pour l’instant, elles écartent tout licenciement.
Les opérateurs subissent, de plus, une « dépréciation » des stocks qu’ils détiennent. Des stocks qui ont été constitués à un moment où le cours était plus ou moins élevé, en janvier dernier, relève le quotidien. A cela s’ajoute la libéralisation qui a poussé les sociétés pétrolières à appliquer les baisses à l’international sur le prix à la pompe. Dans ce contexte, une nouvelle baisse des prix à la pompe est attendue la semaine prochaine. Les prix pourraient diminuer de plus de 1 dirham le litre. Selon plusieurs opérateurs, le mois de ramadan ne risque pas d’arranger la situation puisque durant cette période la consommation recule toujours. La situation est tout autre pour le gaz butane. La consommation des ménages a bondi avec la pandémie, mais elle ne fait que compenser la baisse de consommation dans les autres secteurs.