La Haute autorité de santé (HAS) a annoncé qu’elle allait «actualiser» mardi 2 mars, son avis sur l’utilisation du vaccin AstraZeneca pour les plus de 65 ans, qui en sont privés pour l’instant alors que des centaines de milliers de doses n’ont pas encore été utilisées.
La HAS «actualise son avis sur la place du vaccin d’AstraZeneca dans la stratégie vaccinale, notamment sur les plus de 65 ans», a indiqué l’instance lundi, en annonçant une vidéoconférence pour la presse mardi à 09h15.
Cette annonce intervient après qu’une étude de l’université d’Edimbourg, publiée la semaine dernière, tend à confirmer l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca, même chez les plus de 80 ans. Plusieurs autorités sanitaires ne recommandent pour l’instant ce vaccin qu’aux moins de 65 ans, en estimant qu’on manque de données sur son efficacité au-delà de cet âge.
Après un avis en ce sens de la HAS le 2 février, le gouvernement l’a réservé à tous les professionnels de santé, y compris les moins de 50 ans, et aux deux millions de personnes de 50 à 64 ans atteintes d’une comorbidité. Mais de nombreux soignants ont boudé ce vaccin, notamment en raison d’effets secondaires comme de forts symptômes grippaux, chez les personnes plus jeunes. Des questions ont aussi émergé sur l’efficacité de ce vaccin pour contrer le variant sud-africain du coronavirus.
Résultat, en France, seulement 270 000 doses de ce vaccin avaient été administrées samedi 27 février, alors que le pays en a reçu 1,6 million selon un tableau communiqué par le ministère de la Santé. C’est l’ouverture depuis jeudi dernier de la vaccination aux 50-64 ans atteints de comorbidités qui a permis de booster les chiffres, puisque le nombre de doses injectées a doublé depuis le milieu de la semaine, passant de moins de 140 000 à 270 000.