La conjoncture difficile, engendrée par l’apparition du covid-19 au Maroc, a provoqué une crise sans précédent dans divers secteurs, notamment le BTP.
Les professionnels du BTP font état d’une pression sur la trésorerie due à la faiblesse des recettes et l’accumulation des impayés. Ainsi, le secteur souffre actuellement d’une baisse d’activité très significative et par conséquent du chiffre d’affaires. Cette baisse est de 75% pour le bâtiment et de 60% pour les travaux publics.
Dans ce contexte, la FNBTP a décortiqué dans un document, envoyé au Chef de gouvernement et à d’autres départements ministériels, les conséquences de la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus sur le secteur du bâtiment. La Fédération tire ainsi la sonnette d’alarme et espère une relance prochaine. Elle indique que plusieurs entreprises se sont adressées à leurs banques pour demander de différer les échéances des crédits et leasing, ainsi que pour l’octroi de crédit moyen terme (crédit oxygène). Toutefois, la majorité des banques considèrent ce secteur trop risqué. Elle estime ainsi qu’il est désormais urgent de rectifier certains agissements et incompréhensions de la part de certains maitres d’ouvrage et des banques et anticiper la suite.
Rappelons que l’enquête menée par la CGEM auprès des entreprises opérant dans le secteur du BTP, révèle une baisse du CA de 40,45% et une baisse de l’emploi de 59,84%. Dans ce cadre, la FNBTP a proposé 23 mesures pour relancer ce secteur. Parmi ces mesures : instaurer la préférence nationale systématique de 15% pour tous les marchés publics y compris ceux des collectivités territoriales et des EEP et déclarer un moratoire sur les pénalités de retard sur toute la période de l’état d’urgence sanitaire et appliquer le cas de force majeure pour tous les marchés à l’arrêt avec prise en compte des impacts des mesures sanitaires sur l’exécution des marchés.






