Au rythme d’une épidémie planétaire du nouveau coronavirus encore loin d’être jugulée, les pays européens ont amorcé un déconfinement.
Alors que l’épidémie du coronavirus poursuit sa décrue en Europe, la France et une partie de l’Espagne vivent aujourd’hui le premier jour qui marque la levée du confinement. Il s’agit de deux pays qui ont payé parmi les plus lourds tributs en termes de morts recensées. Ils retrouvent ainsi une liberté de mouvement sous contrôle, à l’instar des Italiens et des Allemands.
Toutefois, la prudence reste de mise en France. En effet, trois foyers épidémiques ont été détectés dans l’Ouest, dont l’un dans un collège après une réunion de pré-rentrée. Soulignons que la loi d’état d’urgence sanitaire n’a pas été promulguée hier soir. Le Conseil constitutionnel doit ainsi l’examiner aujourd’hui.
En Espagne, seule une partie du pays sera déconfinée. Plusieurs grandes villes, comme Madrid et Barcelone, restent néanmoins soumises à de sévères restrictions. Quant au Royaume-Uni, le pays va prolonger son confinement. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a jugé dimanche que ce n’était « pas le moment, cette semaine, de mettre fin au confinement » décrété fin mars. Les restrictions imposées devront même y rester en vigueur au moins jusqu’au 1er juin.
L’Italie, pays le plus violemment touché par le Covid-19, va plus doucement. Dans les transports en commun, les métros et bus circulent à moitié vides. Du côté des commerces de détail, qui emploient quelque 155.000 personnes à Rome, ils ne lèveront leurs rideaux que le 18 mai. Les restaurants quant à eux ne pourront reprendre une activité que bien plus tard. Les écoles restent fermées jusqu’en septembre. Mais les enfants, qui doivent respecter les distances sanitaires, peuvent profiter des parcs rouverts, sous surveillance de la police à cheval.