Reconfinement dans plusieurs régions, fermetures des lycées, couvre-feu généralisé… L’Italie durcit ses mesures sanitaires face à la hausse record des cas de malades du Covid-19. Le pays a enregistré 445 décès en 24 heures, jeudi.
L’Italie s’impose, à partir de vendredi 6 novembre un couvre-feu général et un reconfinement dans plusieurs de ses régions devant la recrudescence du Covid-19.
Ce couvre-feu sur l’ensemble du territoire italien, interdit toutes sorties de 22 h 00 à 05 h 00, et ce jusqu’au 3 décembre. Les lycées passent à l’enseignement à distance, et les musées sont fermés, de même que les centres commerciaux durant le weekend.
Par ailleurs, de nouvelles « zones rouges » – Lombardie, Piémont, Val d’Aoste et Calabre – ont été déclarées « à haut risque » et 16 millions d’Italiens renouent avec le confinement, cependant plus léger que celui du printemps dernier.
Le pays a recensé, jeudi, 34 505 nouveaux cas de contamination par le coronavirus, soit le bilan quotidien plus élevé jamais enregistré, d’après les chiffres fournis par le ministère de la Santé. Les autorités ont également signalé 445 décès supplémentaires dus à l’épidémie au cours des dernières 24 heures.
À Milan, capitale de la Lombardie, « mes clients ont très peur, très peur », assure à l’AFP un coiffeur, Francesco Puccio. « La semaine dernière, je n’avais que deux clients par jour, parfois même un seul, donc il n’y a pas de réel avantage pour moi à rester ouvert », dit-il. « Il n’y a plus personne dehors, les bureaux sont vides ».
L’Europe, de nouveau l’épicentre du coronavirus
Confrontée à un risque de saturation de ses hôpitaux, la Grèce s’est résolue, quant à elle, à se reconfiner dès samedi 7 novembre, pour trois semaines.
Avant de quitter son domicile, il faudra théoriquement indiquer par SMS le motif et l’horaire de sortie et attendre le feu vert des autorités, également par SMS.
Le coronavirus y a fait 673 mort au total. Mais c’est surtout le nombre de malades hospitalisés en soins intensifs qui inquiète les autorités grecques en raison d’un système sanitaire insuffisant.
Ces dernières semaines, l’Europe est devenue l’épicentre de l’épidémie, la région du monde où le nouveau coronavirus se propage le plus vite et celle qui, depuis jeudi, recense le plus de contaminations, selon un comptage de l’AFP : plus de 11,6 millions de cas, dont la moitié répartis entre la Russie, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, et près de 294 000 morts.