La situation en Algérie est explosive et de grands médias comme le New York Times, le Financial Times et le Washington Post s’interrogent sur l’avenir du pays. Des extraits des analyses publiées dans ces journaux ont été repris aujourd’hui par le site algérien TSA, qui s’inquiète de l’impact de cette exposition médiatique.
Tout sur l’Algérie (TSA) rappelle que c’est Le New York Times qui « a ouvert le bal » en publiant le mois dernier un article au titre évocateur: « Qui dirige l’Algérie ? Beaucoup doutent que ce soit le président malade Abdelaziz Bouteflika ».
Le quotidien américain avait aussi publié une lettre ouverte du général Toufik où il prenait la défense du général Hassan, condamné à cinq ans de prison. TSA conclue : « l’article évoque surtout le silence du président Bouteflika qui laisse même ceux qui sont les plus proches de lui se demander qui est vraiment aux commandes ».
Un autre article, paru à Londres le 14 janvier sur le Financial Times, cite la vice-présidente de la Région Afrique du Nord et Moyen-Orient au FMI, qui estime que l’économie algérienne fait face « à un grand choc externe qui pourrait potentiellement durer plusieurs années ». Pour cette responsable du Fonds Monétaire International, il faut réduire les dépenses et engager de vastes réformes. Reste que, selon le quotidien économique de référence, « de nombreux observateurs doutent que le gouvernement algérien ait pris la pleine mesure de l’ampleur du problème ».
Aux Etats Unis, The Washington Post publiait avant-hier mardi un article sur l’avant-projet de révision de la Constitution algérienne. Il est dit que «la Constitution amendée ne promeut pas l’État de droit et ne codifie pas les principes démocratiques fondamentaux ». Le journal ajoute que ce texte sert plutôt à renforcer l’autorité de l’État aux dépens de la société civile et conclue en affirmant qu’il s’agit en fait d’un « instrument avec lequel un complexe militaro-industriel intégré construit un échafaudage juridique pour maintenir et pérenniser l’autorité de l’État ».
TSA rappelle que cette série d’articles intervient dans un contexte de crise à Alger, vu la baisse drastique des revenus générés par le pétrole.
En effet, le baril se stabilise sous les 30 dollars US alors que le prix de référence de la loi des finances pour 2016 est de 45 dollars.
Ce qui fait dire à l’auteur de l’article publié cette semaine sur le Washington Post que « le régime aura des difficultés à maintenir son mode de contrôle sociétal coercitif et sa stratégie de soudoyer toute opposition à travers l’infusion rapide de deniers publics sur des biens et des services basiques incluant la hausse des salaires des fonctionnaires et l’expansion des projets de construction de logements publics. »